Hop départ de Montreuil ! 
Pour celles et ceux qui se demanderaient ce que fut pour moi ce 34e Salon du livre et de la presse jeunesse, voici ce que j’en retiens, en vrac total :
Le bonheur de discuter avec les lecteurs et lectrices qui attendent leur tour avec fébrilité – mais comment se fait-il que je n’aie pas de photos de cette jolie file ? -, merci d’avoir été si nombreuses et nombreux (très heureuse de vos retours sur Le Grand Saut et, déjà, Nos éclats de miroir) ;

Le mur des Grands Formats chez Nathan, avec Le Grand Saut et U4 en bonne place (oui, j’ai rougi)

La joie de revoir les copains et copines ;
Cette chaleur humaine qui nous manque parfois quand on est loin, chez soi, en écriture ; 
La (les) fête(s) hors tout du samedi soir, moment d’un peu n’importe quoi réjouissant ;

Super soirée Nathan, avec (de gauche à droite) Noémie Coutant, Claire Pisarra, Pauline Alphen, Rachel Corenblit, Mélanie Decourt et ma pomme

Ceux et celles qu’on rate ou qu’on aperçoit de loin mais on a rendez-vous et il y a foule et on ne peut pas s’arrêter ;
Celles et ceux qu’on ne voit pas aussi longtemps qu’on aurait aimé, frustration ;
Celles et ceux qu’on ne reconnaît pas (pardon) parce que c’est l’effervescence, le bruit, la chaleur, et qu’on parle à 350 personnes dans la journée ;
La lutte pour trouver un pouf à l’espace VIP bondé de VIP ;
Réaliser que cela fait 10 ans qu’on connaît une éditrice amie – progressions parallèles, c’est beau ;
Les découvertes, les livres qu’on nous offre (merci Veronique !), ceux qu’on achète enfin depuis le temps qu’ils nous faisaient de l’oeil ;


La Tour Eiffel vue de sa chambre d’hôtel, songer à ce qui se passe, pas si loin ;


La rue de Paris populaire, mais qui parait si loin des gilets jaunes, un autre peuple ;
Les projets qui se dessinent, ceux qui s’affirment, ceux qu’on lance – bonheur de se sentir désirée, accueillie via ces projets ;
Les copains croisés dans le métro par hasard, les bisous envoyés de loin ;
Les filles de La Ciotat qui ne se sont pas vues de l’année mais se croisent dans l’ascenseur d’un hôtel de Montreuil ;
Les gants et les bonnets qu’on met pour la première fois de l’année ;
Les filles du sud qui se sont loupées ici ou là ces derniers mois mais se retrouvent dans le même wagon de train ;
Le bleu sur la cuisse à cause du périple dans le métro avec valise ;
Se souvenir d’où l’on vient, par flashs imprévus, instants de sidération ;
Discuter avec des éditrices enthousiastes et enthousiasmantes ;
Admirer l’aisance sociale de certains collègues, leur présence, cette affirmation ;
Apprendre encore et toujours à oser montrer qu’on croit en soi ;
Savourer cette édition quand l’an passé la tristesse d’un deuil avait laissé à côté de tout, étrangère ;
Les incursions dans la belle expo du sous sol au moins pour le calme ;
La friche d’un autre monde à côté du salon ;
Les gilets jaunes au loin qui s’insurgent, tant et plus ;
Voir, de loin, à la télé, le péage de sa petite ville présentée comme un bastion de résistance ;
Ce sentiment d’écartèlement, eux/soi/nous, ici/là-bas, culture/révolte, et au fond de soi jonction ;
Et malgré la joie, le bonheur, le soulagement de constater la chaleur humaine de ce petit milieu de la LJ, encore une fois avoir la certitude de son incapacité à la légèreté, ce retour permanent, malgré ses efforts, vers l’à côté ;
Quitter Montreuil et se dire : je sais pourquoi je suis écrivaine.

Avec les copains Gaël Aymon et Vincent Villeminot

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