O joie, bonheur et félicité : j’ai (enfin) terminé (la première version) du tome 3 de mon Grand Saut !

Je m’excuse à l’avance auprès de tous mes collègues auteurs qui vont lire ce petit message et qui, eux, en sont là où j’en étais il y a quelques semaines : dans les affres des doutes, en plein coeur d’une sournoise impression d’illégitimité, au creux de marasmes d’incertitudes… et avec l’envie de mordre tout écrivain qui annonce avec jovialité qu’il avance à toute vitesse, qu’il a presque fini, que ça y est il a fini, que quelle joie grands dieux que l’élan créatif et autres auto-contentements !

J’ose m’auto-contenter à mon tour en m’en excusant platement devant les collègues qui en bavent en ce moment précis. Je peux vous dire cependant que ma joie et mon soulagement sont à la hauteur de la difficulté vécue, qu’un évenement pas très drôle (la vie, quoi) m’a mis un sale coup dans l’aile en ce début d’année, que trop de déplacements, épuisants, n’ont rien arrangé, que j’ai la bonne idée continuelle de me lancer des défis insensés (tiens, et si j’étais six personnages à la fois dans un même roman ? Tiens, et si je racontais des trucs réalistes très très éloignés de ce que je connais ? Ou au contraire proches mais avec la distance nécessaire ? Etc, etc…), et que donc j’ai accusé au moins 4 mois de retard sur mon planning, ce qui est assez stressant vous en conviendrez.
Aussi je m’accorde aujourd’hui le droit de m’auto-contenter à mon tour, même si je ne rattraperai jamais ce retard – je n’ai plus qu’à espérer que ma vie sera assez longue pour mener à bien tous les projets qui caracolent dans ma tête, il y en a tant que quatre mois de moins pour les écrire paraissent un drame 🙂

Car voilà plus d’un an et demie que je vis exclusivement avec mes 6 personnages du Grand Saut, et ce n’est pas fini puisqu’il reste le travail éditorial sur ce dernier tome. Cet opus, difficile à accoucher, dessine cependant comme je le désirais en un large prisme la complexité pour les jeunes gens de vivre la période de l’après-bac, ou l’après-pas-bac suivant les personnages. J’ai, je crois, réussi à injecter tout en les dosant mes ressentis sur la question, les nombreuses idées qui ont motivé l’écriture de cette trilogie, bien que pendant longtemps je me suis dit, désespérée : « c’est impossible, il y a trop à raconter ». Ce tome d’apparence toujours aussi légère, mais pas toujours, est politique, profondément, à ma façon, une façon « l’air de rien », qui me tient à coeur. Il est hélas actuel, très actuel, puisqu’il y est surtout question d’inégalités des chances… et certains de mes personnages partent avec peu de billes en poche.

Ce tome est aussi une réflexion sur ce que c’est que devenir adulte aujourd’hui. Et bien sûr, une réflexion sur l’amitié, qui est au coeur du sujet. Jamais en écrivant je n’avais entendu si fort la musique de mon récit, quand arriva le moment où tout le puzzle de cette amitié et de ces destins s’est mis en place. C’est la force des récits au long cours et donc spécialement des trilogies : avoir le bonheur de sentir monter l’ampleur et la musique. Peut-être m’a-t-il fallu du temps, aussi pour laisser monter cette musique en moi. Et puis il y a la surprise de ce personnage qui m’a totalement échappé, qui a trouvé son chemin malgré moi. Je ne l’avais pas du tout prévu. Il m’a donné du fil à retordre, mais j’aime quand ça arrive. Je pense qu’il va vous surprendre aussi !

Je vais apprécier doublement la sortie du tome 2 dans quelques jours, sachant que la suite existe déjà et que le destin de mes personnages est scellé, au moins pour la période racontée (car tout peut arriver). C’est une bête satsifaction toute ronde débarrassée de l’inquiétude : « vais-je réussir à écrire un dernier tome de qualité ? » Je ne suis pas bonne juge de sa qualité, mais au moins en suis-je très satisfaite. Satisfaite du sens profond de ma trilogie, aussi. Et j’espère de tout coeur que mes lecteurs vont accrocher à ce tome 2 tout neuf pas encore sorti autant qu’au tome 1, ce qui leur donnera envie de lire le tome 3, qui est selon moi le plus important et le plus ample. Aussi, j’espère fort votre fidélité tout au long de cette trilogie, chers lecteurs ! Et j’espère que vous vous attacherez autant que moi à Iris, Alex, Marion, Sam, Rébecca et Paul, que je vais avoir beaucoup de mal à quitter, à présent… Ils vont vivre en vous, cependant, et c’est toujours une chose qui me paraît magique. Merci d’avance.

PS : chères éditrices, je vous envoie ça dans quelques jours, le temps de laisser poser, reposer, lever, reposer…

separateur

Le Grand Saut 1

Le Grand Saut 2

à paraître le 7 septembre 2017

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Le Grand Saut 3

Patience !!! (mai 2018)

separateur

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