Par hasard, en farfouillant parmi de vieux livres vendus d’occasion, suis tombée (avec ravissement) sur ce bouquin :

 

 

ô nostalgie, cela m’a ramenée illico au temps du bibliobus.

Il ressemblait à peu près à ça :

Il arrivait une fois par semaine ou quinzaine, je ne sais plus, et je me souviens seulement d’un des livres empruntés au bibliobus, et c’était celui-là.

(L’arrivée du bibliobus était une fête, imaginez un bus normal qui vient se garer en bas de chez vous, les enfants ont le droit d’y entrer gratos, et c’est même pas pour se laisser rouler. C’est pour trouver plein de bouquins dedans, même des BD ! C’était un truc de dingue, quand même. Le bibliobus partait et nous on avait dans les bras comme un bonbon savoureux à déguster en temps limité).

C’est l’image de couverture qui m’avait attirée, je crois le fait que l’ours porte une valise. Je me suis souvent, très souvent souvenue de cet ours à chapeau et valise, et de son nom hyper british – je crois que j’ai un truc avec les livres pour enfants british, j’adore la façon anglo-saxonne de s’adresser aux enfants, et j’aime ça depuis que je suis enfant, Roald Dahl et cie. Je ne pensais pas retomber un jour sur cette image-là, pile dans cette collection que j’avais eue entre les mains. Ce bouquin m’avait bien amusée. Et puis j’avais dû le rendre au bibliobus.

Hier, tombant dessus je l’ai acheté. Et je vais pouvoir le garder plus de 15 jours.

M. et Mme Brown firent la connaissance de Paddington sur un quai de gare. C’est du reste ce qui lui valut ce nom peu courant pour un ours, car Paddington était le nom de la gare.

Les Brown y étaient allés attendre leur fille Judy qui revenait de pension pour passer les vacances en famille. C’était une chaude journée d’été et la gare était bondée de gens qui partaient au bord de la mer. Les trains sifflaient, les taxis hurlaient, les porteurs fonçaient en se houspillant et il y avait un tel vacarme que M. Brown, qui avait aperçu l’ours le premier, dut en parler plusieurs fois à sa femme avant qu’elle ne comprenne.

– Un ours ? Dans la gare de Paddington ?

Abasourdie Mme Brown dévisageait son mari.

– Ne dis pas de sottises, Henry. C’est impossible !

Mme Brown ajusta ses lunettes.

– Et pourtant c’est comme ça, je l’ai vu nettement, insistait-il, tiens, là-bas, derrière ces sacs postaux. Il a un drôle de chapeau.

Sans attendre de réponse, il prit sa femme par le bras et l’entraîna à travers la foule. Après avoir évité un chariot chargé de chocolat et de tasse de thé, contourné un kiosque à journaux, et s’être faufilé entre deux tas de bagages, il se dirigea vers le Bureau des Objets Perdus.

– Alors, tu le vois maintenant ! claironna-t-il, le doigt tendu vers un recoin obscur. Je te l’avais bien dit !

Mme Brown avait suivi la direction du bras de son mari et distinguait maintenant dans l’ombre quelque chose de petit et de velu. Cela avait l’air d’être assis sur une espèce de valise, et portait une étiquette pendue à son cou. La valise était vieille et défoncée, et sur un de ses côtés était écrit en grosses lettres :

INDISPENSABLE PENDANT LE VOYAGE

Mme Brown agrippa son époux.

– C’est pourtant vrai, tu avais raison, Henry. C’est un ours !

 

 

———

 

Et puis j’ai enfin lu l’intégrale de Méto.

Yves Grevet a écrit une saga incroyablement étrange et… très flippante ! Une sorte de Sa majesté des mouches avec, tout de même, des héros et anti-héros plus âgés, et une société élaborée par le cerveau fou d’adultes et non par les enfants eux-mêmes. J’ai senti le professeur des écoles derrière le propos, seulement parce que je le suis moi-même, et je ne peux qu’adhérer (ah, rien de mieux qu’une bonne pédagogie Freinet !). Et narration hyper maitrisée, jusqu’à la froideur voulue (brrrr), je suis admirative…

D’ailleurs, Sa majesté des mouches, voici aussi une lecture qui a marqué mon enfance (de façon plus horrifique qu’autre chose).

J’avais eu entre les mains cette édition-là, je me rappelle :

 

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