Essentiel (merci à Ramona Badescu pour me l’avoir fait connaître).

La lettre du camp 14 de Mordovie, par Nadedja Tolokonnikova (l’une des Pussy Riots), tra­duc­tion d’André Markowicz, lue par Jeanne Moreau :

 

Le début du texte.

 

On peut tout sup­por­ter. Tout ce qui ne concerne que soi-même. Mais la méthode de res­pon­sa­bi­lité col­lec­tive en vigueur dans la colo­nie a des consé­quen­ces plus graves. Ce que tu fais, c’est toute ton unité, tout le camp qui en souf­fre. Et le plus per­vers – souf­frent toutes celles qui te sont deve­nues chères. Une de mes amies a été privée de sa libé­ra­tion anti­ci­pée, libé­ra­tion qu’elle essayait depuis sept ans de méri­ter par son tra­vail, rem­plis­sant et dépas­sant même son quota de pro­duc­tion : elle a reçu un blâme parce que, elle et moi, nous avons pris ensem­ble un verre de thé. Le jour même, le lieu­te­nant-colo­nel Kouprianov l’a trans­fé­rée dans une autre unité.

 

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