Coup de ❤️ du Centre National des livres pour la jeunesse (Revue des livres pour enfants numéro 321), pour *L’énigme Edna*.

Et une chronique qui me rassérène car elle touche au coeur de ce que j’ai voulu faire. Pour ce roman en particulier, il m’importe d’être comprise car oui, mon propos est politique, et il me paraît d’une importance capitale.

Je suis par ailleurs très surprise, je dois bien l’avouer, que *L’énigme Edna* ne soit encore sélectionné dans aucun prix, cela me rend triste non pour moi mais pour les jeunes gens à qui ce texte ne sera pas proposé, sur lequel il n‘y aura pas de débat, car combien d’entre eux se retrouveraient dans Edna ? Pourquoi, à chaque fois que j’évoque de façon réaliste la misère sociale et la violence sociétale qui l’accompagne, j’observe une attitude de repli de la part de celles et ceux qui promeuvent la littérature jeunesse d’habitude avec une foi et une énergie sans faille ? Qu’est-ce qui leur fait peur ? Comment ne voient-ils et elles pas qu’il s’agit du quotidien brûlant et douloureux de bien des jeunes gens d’aujourd’hui ?

Ce repli m’attriste, et je retrouve foi en l’humanité quand des critiques comme celle-ci, ou comme celle de Michel Abescat dans Télérama, me montrent que certains, certaines, ont compris l’importance de mon propos. J’aimerais qu’un éveil plus grand se fasse en littérature jeunesse française face aux questions de classes, qui touchent les jeunes de plein fouet. Les jeunes ne font pas que se poser des questions sur leur identité ou leur genre, ils souffrent aussi de la pauvreté, de l’exclusion, ils ne mangent parfois pas à leur faim et ils ont la rage face aux inégalités criantes qu’on leur expose quotidiennement dans les médias. Le présent de nombreux jeunes est urgemment politique, et il reste bien trop peu relayé et pris en compte… Oui, secouons-nous !!!

Critique complète : « Cette réécriture du roman horrifique de Stephen King, Carrie, est magistrale. L’esprit de l’original demeure mais L’énigme Edna vient bousculer le lecteur par sa portée politique. Ici, pas de parent destructeur comme pouvait l’être la mère fanatique de Carrie mais une société destructrice, monstrueuse. Nous sommes tous les monstres. Ce que Florence Hinckel insuffle ici, c’est une vraie contemporanéité dans un écrin de détermination et de colère mêlées, une colère qui secoue le lecteur car elle le concerne. Elle nous concerne tous. Elle est là pour dire : secouons-nous ! »

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