Retour de 3 jours à Avignon ! Sur 8 spectacles vus, 5 coups de coeur (en images) :
1. Qui som, de Baro d’Evel (dans le In). Un émerveillement, drôle et inquiétant, impressionnant, drolatique et de très haut niveau. Je ne connaissais pas Baro d’Evel, très envie de connaître mieux.
2. The Loop. Ca faisait si longtemps que je n’avais pas autant ri ! Une maîtrise absolue, un texte au cordeau, des comédiens parfaits, un régal.
3. La leçon de Ionesco, par la compagnie Perspectives. Magistrale interprétation (et découverte de ce texte classique).
4. Arianne, un pas avant la chute. Première fois que je vois un spectacle-concert rock à Avignon. Une vraie réussite énergisante.
5. Le poids des fourmis. Clairement pour ados, texte intelligent et drôle, mise en scène et décor bien trouvés, comédiens et personnages attachants, j’ai pas mal apprécié.
Je ne parlerai bien sûr pas de mes déceptions du off, mais je me permets un petit coup de gueule pour un spectacle du In : Forever d’après le Cafe Muller de Pina Bausch que j’avais très très envie de voir enfin. Mais le dispositif en a, pour moi, gâché le plaisir. D’abord on nous promet un spectacle en continu sur 7 heures mais on a un horaire d’entrée et on ne peut pas sortir et entrer comme et quand on veut. Ce ne sont par ailleurs que et juste plusieurs séances qui se succèdent avec des danseurs différents (bon). Les intermèdes, des textes d’auteurices sur l’oeuvre de Pina Bausch, sont intéressants mais sont un surtexte presque blasphématoire me semble-t-il avant et après une oeuvre sans paroles, dont on doit s’emparer soi-même. On nous promet une circulation pendant le spectacle mais on nous a dirigé d’office vers des gradins où il ne restait que des places tout en haut, trop loin, dont on n’a pas pu s’extirper pendant 45 min. Mais surtout, SURTOUT, le décor minimaliste a été pour moi une trahison de l’oeuvre de Bausch. Quid par exemple des portes battantes, partie intégrante du spectacle ? Bref immense déception, heureusement apaisée par la satisfaction de voir enfin cette oeuvre en entier, dansée en partie par les danseurs du Tanz Theater (mais dans les pires conditions possibles…).