Dernières excellentes lectures.

Ah Marine ! Elle nous régale encore avec Pallas. C’est vraiment fort de réussir à coller au maximum aux textes anciens pour écrire sa propre version de la mythologie, de manière assez moderne qui plus est pour que cela ressemble à de la fantasy d’aujourd’hui. C’est donc épique, cruel, romanesque, et très bien écrit. Suivez Hésione les yeux fermés, mais gare à Céto.

Bravo Carteron Marine.

Je n’avais jamais lu Sylvie Allouche mais avoir passé du temps avec elle lors d’un déplacement m’en a convaincue (elle est très attachante !). Chapeau bas pour son Stabat Murder, d’une maîtrise parfaite. Il n’y a rien de trop, tout est efficace, et les personnages savamment brossés sont d’une psychologie si fine que ce polar frôle bien davantage le thriller psychologique (un genre que j’adore) que le roman noir (genre que j’abhorre). Et ça y est, je suis accro à Clara Di Lazio. Vite, sa prochaine enquête !

J’étais au salon du livre de Grenoble et Pierric Bailly dédicaçait en face. L’amie Rachel (Corenblit) me dit : il faut que tu le lises ! Et spécialement Le roman de Jim. Je suis donc allée l’acheter et lors de la dédicace l’auteur a dit : « ah, Florence ? Désolé, c’est le prénom d’un personnage du roman, pas très… Enfin pas… ». Il n’a jamais fini sa phrase, et je n’ai compris qu’à la lecture ce qu’il voulait dire. J’ai beaucoup aimé en tout cas. C’est un récit cruel et touchant, ancré dans un univers social (celui des petits boulots, de l’intérim) pas assez exploré de cette manière, c’est-à-dire juste vécu comme il est : ordinaire et commun. C’est intéressant aussi de le lire via ceux qui s’appellent les transfuges de classe, mais ça en fait alors un monde étranger objet de curiosité, alors que c’est la plus grande des réalités, le plus grand des quotidiens. Le passage où le narrateur se fait appeler « prolo » est très représentatif du roman entier selon moi car il n’a aucune conscience de l’être. C’est l’histoire d’un homme doux, sensible, qui ne se revendique de rien, qui aime prendre des photos des autres (cela aussi le définit, c’est un être davantage tourné vers les autres que vers lui-même), avec un non-désir de s’imposer qui le dessert lorsqu’il s’agit de… mais je ne vais pas spoiler. Le style m’a happée, très efficace, à la fois moderne et délicat. Je relirai sans doute Pierric Bailly.

Bonnes lectures à vous aussi !

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