Pendant les fêtes j’ai dévoré des BD !
D’abord j’ai piqué Sapiens offert à mon fiston pour Noël. Issu d’un livre à succès, cette adaptation BD est une vraie réussite. Elle est passionnante et j’ai appris énormément de choses. Saviez-vous que nous naissions tous prématurés ? Que notre espèce a survécu grâce à notre capacité de croire en des fictions ? Tout cela aide à mieux comprendre qui nous sommes en tant que Sapiens, et à resituer bien des choses, autant au niveau de la religion, du racisme ou du capitalisme, entre beaucoup d’autres choses.
J’y ai trouvé, en cela, un lien imprévu avec L’Arabe du futur, formidable chronique d’un traumatisme familial (on m’a offert une presqu’intégrale de Riad Sattouf pour mon anniversaire). Histoire à la fois singulière et entendue mille fois : ce genre de « faits divers », que je ne spoilerai pas, faisait partie des histoires qui circulaient quand j’étais petite et ado, telle une légende urbaine. Il est salvateur que Riad Sattouf le raconte d’une façon à la fois ultra-subjective et très distanciée, une réussite en forme de miracle, car c’est une posture très difficile à trouver quand on veut parler de soi. Il s’agit de son vécu raconté de façon factuelle et sans commentaire autre que celui de l’enfant et l’ado qu’il fut. J’ai été happée par ce génie narratif, et j’attends la suite avec impatience (argh, ces cliffhangers à la fin de chaque tome !).
On retrouve dans Les cahiers d’Esther cette posture proche/loin que j’adore et qui me fascine. Cela fait de récits personnels des histoires universelles, clés des succès populaires quel que soit le sujet. Qui aurait parié sur le succès tout public du simple quotidien d’une gamine lambda ? Grand merci à Riad Sattouf d’avoir fait d’Esther une véritable héroïne, en tout cas héroïne de sa propre vie, passionnante pour nous, lecteurs et lectrices.
Après ce plein de BD assez délicieux, je vais pouvoir me plonger dans les romans qu’on m’a offerts à Noël ! Je vous souhaite encore une bonne année, pleine de bonnes lectures.