Pause au vert-rouge-jaune et surtout au calme pour pouvoir mieux travailler-écrire. Et lire aussi. Et randonner, et faire du vélo. Et savourer à distance l’envol de mes grands et merveilleux enfants étudiants. C’est beau de les voir avancer, s’enthousiasmer, aimer, vivre sans nous – tout en ayant encore tant besoin de nous.

Je regarde l’automne s’épanouir tout en faisant le deuil de l’été, qui reste ma saison préférée entre toutes. Je n’aime l’automne qu’ici à la montagne, où il explose de couleurs et de champignons qui paraissent tous magiques. J’y soupire un peu moins en me remémorant mes nages dans les calanques, que je ne retrouverai que dans quelques mois.

Et je travaille si bien ici. Ces derniers jours c’était retravail de textes à paraître en 2025, et quand ce sera fini je pourrai enfin commencer ce nouveau roman qui trépigne dans ma tête. Le titre provisoire que je lui ai trouvé est « Grand huit » et c’est bien ce qu’il ne cesse d’accomplir dans mon esprit, de très grands huits. Hâte de le commencer pour voir quelle direction il va prendre : réaliste ou rêvé, pour adultes ou pour jeunes adultes voire pour ados, tonalité grave ou légère, j’ignore encore tout cela complètement.

Ici l’actualité me travaille tout autant qu’ailleurs, elle est si prégnante et grave, mais j’arrive mieux à la transformer – à ne pas la mêler à mes grands huits sans raison.

Ici je prends de fortes inspirations avant la salve de déplacements qui m’attend en novembre : Grenoble, Voiron puis Montreuil.

Et ici je caresse le bonheur d’attendre ma prochaine parution de roman. Tellement hâte. Ce sera en février à l’Ecole des Loisirs, collection medium. Un roman, où, une nouvelle fois, j’ai voulu tendre un miroir des inégalités de notre société. Je ne fais que cela au fond dans mes romans. Celui-ci parlera entre autres de sorcières, et les personnages que j’y ai mis en scène viennent encore parfois caresser mes pensées, et c’est doux et réconfortant comme les pensées-doudou que je convoquais enfant pour mieux m’endormir.

Voilà le vert-jaune-rouge de ma vie.

A très vite, tout le monde.

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