Ceux qui me connaissent bien (ou ceux qui suivent mon activité de blogueuse depuis la nuit des réseaux sociaux – La petite mécanique étant l’une de 4 moutures, depuis 2005) savent ma fascination pour les portraits voire encore plus autoportraits, du temps où l’on n’appelait pas ça selfies. Passion en peinture pour Rembrandt, Van Gogh, Berthe Morisot, Schiele, Francis Bacon, Frida Kahlo…, et en photographies – même si contemporains des selfies ça n’en est pas – : Vivian Maier, Cindy Sherman, Izumi Miyazaki, Diane Arbus, Florence Henri, Germaine Krull, etc…
Certains prétendants psychanalystes auront tôt fait de voir dans cette passion une recherche de moi-même, certes, peut-être, mais qui ne se cherche pas au travers des autres ? C’est une passion de l’humain, et peut-être encore plus du regard humain. On retrouve cette passion dans mon grand intérêt actuel pour les réseaux sociaux. Cet intérêt très sociologique est esthétiquement aussi très décevant voire déprimant, hormis quelques pépites, parfois. Chacun s’autoportraitise (se selfise), avec plus ou moins de talent, souvent moins hélas, et lorsqu’un regard par miracle se montre tourné vers l’extérieur et l’autre, et par une grâce supérieure devient universel, alors : jubilation. Ma passion pour la littérature n’a pas d’autre objet ni objectif.
Aujourd’hui, envie de partager ma fascination pour les autoportraits photographiés du peintre Edvard Munch (vous savez, Le cri). Il s’est beaucoup autoportaitisé en peinture, mais ces photos me déstabilisent davantage, à cause du sentiment de proximité, l’intimité dévoilée, et, très certainement, à cause du flou.
Celle-ci est ma photo préférée (id est, qui me fascine/dérange le plus).
Le bonhomme n’avait pas l’air commode :
Ici pourtant, il s’efface devant ses toiles :
Et là, on a le sentiment qu’il joue un jeu… de miroir. Où est le reflet ? Où est le modèle ? Seule la toile est nette. Elle seule d’ailleurs survivra (mais aussi la photo – ce troisième reflet), et il le sait :
Stern
6 juillet 2016Bonjour,
Il y avait une exposition extraordinaire sur Munch l’été dernier à Vienne. J’ai apprécié découvrir cet artiste que je ne connaissais pas beaucoup auparavant. Ses images de sa sœur malade sont bouleversantes. Pour ma part, j’ai même acheté la carte postale de l’autoportrait au bras de squelette que je trouve particulièrement fascinante. Il n’y avait pas beaucoup de photos de Munch dans cette exposition, je vous remercie donc pour ces nouveautés à mes yeux!
FH
6 juillet 2016Quelle chance d’avoir été à Vienne !