Enfin le retour des martinets et de leurs cris qui déchirent joyeusement l’air annonçant les matins et soirées douces, les apéros en terrasse et sur les plages et enfin, enfin, l’abandon des collants sous les robes (hommes, vous diriez les jambes nues, nous on dit liberté).
Enfin l’esprit en adéquation avec ce dehors qui appelle, car on se fait toujours sauvage avec l’arrivée du printemps, on n’a pas de plus grands désirs que vivre, nager, rire, regarder ceux qu’on aime faire de même, amour et amitié puissance mille, lire d’excellents romans, d’excellents essais, d’excellents reportages, voir des films denses et profonds, écouter de la musique qui emporte, en écouter dans l’herbe en communion avec d’autres, se remplir du monde et écrire ce qui fait flamme en soi.
Ce qui donne l’effet sur les réseaux de se replier dans sa grotte, c’est tout le contraire, c’est suivre le mouvement des martinets et l’onde des vagues.