Chers amis, chères amies, je suis en train de guérir peu à peu de ma claustrophobie d’un genre nouveau (même si je suis assez sujette à ce mal, étant peu à l’aise depuis toujours dans les ascenseurs ou tunnels noirs), qui consistait à avoir des palpitations en imaginant les autres confinés, tout en supportant très bien mon propre confinement. Je n’arrivais à voir le flux de publications sur les réseaux que comme un exutoire des enfermements, qui envahissait mon espace mental tout en rétrécissant mon espace vital. Désolée, vous n’y êtes pour rien ! Encore aujourd’hui la seule vue d’une vidéo en appartement m’est difficile (si vous êtes une star c’est encore plus dur, puisque votre place est dans le ciel, oui ou non ?), et je deviens odieusement discriminante en ne supportant que celles des gens qui ont un jardin – grand si possible (alors qu’au début du confinement je les aurais volontiers étranglés puisque moi, je n’en ai point – ce qui au final ne me manque pas. Oui, je crois bien être définitivement weird). Je bats ma coulpe chaque soir, rassurez-vous, et veuillez en guise d’excuses accepter quelques iris d’Hiroshige.
Après de brèves incursions et une présence plus grande sur les pages spécialisées pour parler fiscalité en droits d’auteur (bon, d’accord, mes bizarreries sont légion), je reviens à vous peu à peu (oui, même si vous n’avez pas d’extérieur, promis), sans doute parce que la date du 11 mai à défaut d’approcher vite ne recule finalement pas si on la regarde bien, et qu’a priori vous serez tous et toutes bientôt, enfin, libérées. Ouf.
PS : depuis hier les cris des martinets colorent le ciel sonore, et c’est un rituel de vous informer chaque année de cet événement si joyeux, au cas où il vous aurait échappé. Si fait.