Dernière ligne droite d’écriture avant un tunnel de déplacements/rencontres qui va commencer après les vacances scolaires, pendant lequel je n’espère pas écrire plus de 1000 signes par jour – et encore c’est une estimation optimiste, je me connais. A l’heure où les demandes de rencontres pour la prochaine année scolaire commencent à affluer, ce petit message est destiné à tous les adorables organisateurs d’événements dont je vais devoir décliner les invitations, coeur serré et culpabilisation chevillée à l’âme. 

Le plus ardu, c’est quand la personne tente de me faire venir pour la 2e, 3e ou même 4e fois, et qu’une fois encore cela se révèle impossible. Dans ces cas-là je me creuse la tête : est-ce que si je reviens d’Enthousiasmeville le soir à 23h je ne pourrais pas partir pour Joie-sur-mer le lendemain matin à 6h30 pour être sur le pont à la rencontre de 13h30 ? Enchaîner les rencontres et les kilomètres me laissera dans quel état d’exsanguination ? Jusqu’à quel degré de zombitude ma famille m’acceptera-t-elle ? Quelle est la limite de fatigue au-delà de laquelle tel chauffard/masculiniste/écojementoufiste/défenseur de la dernière étude du SNE risquera le foudroiement rien qu’en croisant mon regard ? 

Il me faut de grandes capacités d’anticipation pour imaginer les risques futurs d’un seul petit «oui». Les mêmes que lorsque je me rends en avril au-dessus d’Orange et qu’il me faut imaginer que dans ces contrées lointaines sandales, jupe et tee-shirt seront peut-être insuffisants, malgré tout réchauffement climatique. L’énergie déployée pour émettre un « non » noyé d’excuses et de contrition est phénoménale. Mais je tiens bon. Désolée. Vraiment. L’écriture, la santé, la famille et l’intégrité physique des personnes qui ne pensent pas comme moi avant tout. 

PS : en revanche si c’est pour me faire venir en Polynésie, Guyane ou Asie, attendez, laissez-moi réfléchir… c’est OUI !