Étrangement, aujourd’hui, je me sens à nouveau le désir d’être cynique, mais c’est sans doute parce qu’il fait un temps superbe dehors, et que les enfants sont à l’école. Attention je profite de l’éclaircie, hein, y’a comme un sacré soulagement après l’orage d’hier, mais le cynisme est sans doute un signe de bonne santé mentale.
Et un état d’esprit nécessaire pour continuer à faire évoluer une gamine de 11 ans dans un roman où son monde ne serait pas rose bonbon ou stéréotypé, mais le vrai monde, tout ça avec l’humour, la fantaisie et l’esprit critique propres à cet âge-là. Je vous assure que ce n’est pas facile, et surtout que le doute sur ce que vont en penser les éditeurs grandit, grandit, et que le mieux est de ne pas y penser.
Souvent cependant, je me dis : mince, pourquoi j’ai pas continué à faire parler un chat rigolo ? Ou pourquoi je n’ai pas donné 16 ans à mon héroïne afin qu’elle puisse vivre des trucs vraiment trash et que ça ravisse tous les jurys adultes de prix jeunesse ?
Je suis vraiment stupide. Mais c’est un cap comme un autre.