Aliocha s’approcha et, s’adressant à un gamin blond, frisé, au teint bien rouge, vêtu d’une veste noire, remarqua en le regardant :
– Quand, moi, je portais un sac comme vous, chez nous, on le portait du côté gauche, pour prendre tout de suite avec la main droite ; vous, vous avez le sac du côté droit, ce n’est pas pratique pour vous.
Aliocha avait commencé sans une ombre de ruse préméditée, directement par une remarque concrète, comme doit le faire un adulte s’il doit entrer tout de suite dans la confiance d’un enfant et surtout de tout un groupe d’enfants. Il faut absolument commencer d’une façon sérieuse et concrète et faire en sorte de se trouver sur un pied d’égalité parfaite ; Aliocha comprenait cela d’instinct.
Les frères Karamazov, Dostoïevski
florence
22 octobre 2012Ah que ça doit être bien de se prendre pour Aliocha !
Gaël
22 octobre 2012Aliocha. Juste une scène, pour l’audition d’entrée à l’école.Mais je ne me souviens plus de qui était l’adaptation. Il en existe deux je crois. Peut-être Georges Vitaly…
florence
22 octobre 2012Je ne savais pas qu’il y avait une version théâtralisée. Tu jouais qui ? Aliocha… ou Fiodor ?! Eh oui moi j’ai pas mal de retard sur les classiques. Je me rattrape. L’avantage c’est que j’ai plutôt l’impression que ces lectures me donnent un coup de jeune, à moi !
Gaël
22 octobre 2012Voilà qui me fiche un coup de vieux! Les frères Karamazov, ma première scène travaillée aux cours Florent, il y a bien longtemps. Je tenterai peut-être la version livresque un jour…