Je n’ai pas assez parlé de Hors de moi, sorti il y a plusieurs jours, quand c’était encore l’été. La genèse de ce roman n’est pas banale.

 

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A l’origine de ce roman tout rouge, il y a un roman tout bleu. Il s’agit de L’été où je suis né, dans la collection Scripto de Gallimard Jeunesse. J’y racontais l’histoire de Léo, qui tombe amoureux… et qui a du mal à aimer. Il comprend qu’il doit en savoir plus sur sa mère, pour pouvoir vivre mieux. En effet, il est né sous X.

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Hors de moi est l’histoire de la mère de Léo, quinze ans plus tôt. Qu’est-ce qui peut pousser une jeune mère à accoucher sous X ? J’ai dû sonder la psychologie de Sophie, mon (anti-) héroïne.

L’accouchement de ce roman fut aussi difficile. Il n’est pas facile de se glisser dans la tête, les mots et les maux d’une jeune fille confrontée à de telles difficultés, et dont le choix est si polémique. Il est si tentant de ne pas penser, jamais, à celles et ceux qui ne se conduisent pas en héros. Qui sont humains sans être monstres. La grande difficulté était de ne porter absolument aucun jugement sur mon personnage. Surtout, de mon point de vue d’auteur, n’en tirer aucune leçon, aucune morale. Laisser le lecteur se forger son opinion, ou le laisser simplement entrer en empathie avec Sophie. Juste, raconter une histoire singulière.

Je dois ici remercier les éditions Talents Hauts d’avoir eu le courage de publier ce roman intimement incorrect, mais, chose inhabituelle, remercier aussi les quelques éditeurs qui ont hésité, ont finalement décliné, mais ont pris le temps de parler avec moi de cette histoire, ce qui m’a aidée à l’améliorer.

J’ignore quel sera le destin de ce roman un peu atypique, je crois, dans la production de littérature jeunesse actuelle (malgré le succès inattendu, récemment, d’excellents romans psycho-sociologiques tels que Nos étoiles contraires), mais je suis heureuse qu’il soit devenu un si bel objet-livre, à la portée de tous les adolescents et jeunes adultes qui voudront bien s’y plonger.

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Heureuse aussi de l’article paru aux Histoires sans fin (site journalistique : actualitte pour la jeunesse), où ils ont aimé Super-Louis et l’île aux quarante crânes.

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Extrait de l’article : Super Louis et l’île aux 40 crânes fait partie de la collection Pépix qui finit de nous convaincre avec ce titre. Ce roman court et de qualité est une réussite. Le vocabulaire, l’histoire, le langage sont parfaitement choisis pour le public ciblé et rendent la lecture très accessible. L’écriture de Florence Hinckel est aérée et drôle. Les illustrations d’Anne Montel sont irrésistibles, bourrées d’humour et très enjouées.

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