Aujourd’hui, pour la première fois depuis plusieurs mois, je me suis ennuyée durant quelques minutes. Ah, quel bonheur ! Et se dire : tiens, qu’est-ce que je vais faire, maintenant ? Pas envie d’écrire, alors rêver, lire, penser, se promener ? Ces questions : voilà le luxe ultime de nos vies à mille à l’heure, a fortiori lorsqu’on a des enfants.

Je peux aussi prendre le temps de faire un véritable article de blog. Les articles d’auto-promotion, c’est nécessaire et c’est une forme d’honnêteté par rapport à ce que j’exerce, mais parfois je trouve cela creux et vain. Les motivations de certains critiques improvisés, sur leurs blogs, m’échappent alors un peu. Cependant, nous auteurs jeunesse qui ne bénéficions que rarement des faveurs des médias n’avons bien souvent que ce miroir blogosphérique, aussi imparfait soit-il, alors nous en sondons les reflets. Malgré de véritables élans de sincérité, ce n’est sans doute bien souvent qu’un échange de vanité. Il s’agit juste d’en être parfaitement conscient. S’en détacher, c’est avoir la chance de ne plus avoir à les attendre. Cela m’arrive dans mes moments de transe créatrice, ou seule l’écriture compte. C’est rare et précieux ! Mille fois plus précieux que l’ennui. Mais moins précieux que la vie-même, les deux pieds dedans. Dans ce cas, détachement optimal (bonheur).

Il existe aussi une vraie vie autour de celle de l’écrivain (si on ose s’appeler ainsi). Par exemple les ateliers d’écriture. Je vais démarrer une série d’ateliers, tout bientôt, à la Bibliothèque Départementale de Marseille, à partir de photos d’une artiste australienne. Ravie je suis, moi qui aime tant les photos d’art ! Vous en dirai plus, le moment venu (j’adore écrire ça, et parfois le moment venu je n’écris rien).

Il y aura encore beaucoup de rencontres et de salons du livre en cette fin d’année, mais je compte lever un peu le pied après cette salve joyeuse de dates et de voyages (dont un lointain), pour… trouver les temps de luxe sus-cités.

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(à côté du luxe, la vue est belle aussi)

Les projets d’écriture sont nombreux. 2014 aura été l’année de l’écriture collective. 2015 sera celle du dévoilement, et des retrouvailles avec l’écriture solitaire, et la recherche d’autres défis personnels. Envie d’ampleur.

C’était ma vraie note de rentrée. Que votre année scolaire soit belle !

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