*Les amants imparfaits* et *Nous sommes éternels* comptent parmi les meilleurs romans français que j’ai lus, et je n’ai jamais cessé de conseiller l’essai féministe *La saison de mon contentement*, brillant ouvrage où pour la première fois j’ai pris conscience du problème de ce masculin dit neutre dans notre langue française. 
J’ai eu envie de lire Pierrette Fleutiaux en lisant Deleuze, qui rendait hommage à ses écrits, je crois que c’était dans *Mille Plateaux*. Cela m’intriguait que l’un de ces philosophes hommes habitués à ne citer que d’autres hommes dans leurs écrits, voire à ne s’adresser qu’à des hommes en usant de formules du type « quand auparavant on prenait femme… » (ce qui ne cesse pas de m’irriter, moi qui aime tant la philosophie), qu’un de ces philosophes, donc, soudain cite une femme, qui plus est contemporaine, comme ça, l’air de rien… Fabulous !

– Cette façon de découvrir des livres et des auteurs et des autrices, d’un livre à l’autre, car cité, car conseillé dans un roman ou un essai, est l’un de mes plus grands plaisirs, bien plus grands que lire les dernières nouveautés littéraires, ce que j’ai tenté de faire à la dernière rentrée littéraire de septembre pour la première fois en n’en tirant que peu de joie. Ce cheminement littéraire tout personnel m’a donc menée vers Pierrette Fleutiaux avec beaucoup de bonheur.


Aujourd’hui, j’apprends son décès. Et c’est comme la disparition d’une pierre sur ce chemin littéraire personnel. Mais les livres restent, et le chemin aussi. 


Merci, Madame Fleutiaux.

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