Voilà, *Comme un homme* paraît aujourd’hui (en même temps que les 5 autres romans de la collection, tous dans des couleurs et tons bien à eux), et il est temps de vous en parler un peu plus.
Vous avez compris la spécificité de la collection (récits courts qui paraissent simultanément en format papier, numérique et audio), et si je trouve le concept des 3 formats vraiment intéressant, je n’y ai pas pensé une seule seconde en écrivant, parce que je n’étais portée que par une seule idée : pouvoir enfin parler d’un thème si délicat qu’il m’aurait été trop difficile de le porter au long cours, dans un roman de plusieurs centaines de pages.
L’occasion était belle voire unique. Le luxe, total. Luxe de choisir un mélange des genres qui lui non plus n’aurait pas tenu sur le long cours. Car je me suis amusée malgré la gravité du propos (l’amusement en écriture, avec des thèmes plutôt graves, est mon leitmotiv depuis un certain temps : je vous reparlerai de ça avec un roman qui paraîtra chez Nathan l’an prochain, bourré d’ironie froide et de jeu avec un genre en particulier), et le jeu cette fois était de m’approprier les codes du Nature Writing (nature, grands espaces, aventure), pour amener les lecteurs et lectrices sur le terrain d’un thème le plus souvent traité sous la forme intimiste.
Parce que je suis assez traumatisée par l’étiquette de « sale petit secret » accolée à ce type de récit intimiste que j’ai adoré lire à une époque de ma vie, et qui m’a beaucoup appris, j’ai voulu attraper ceux qui font preuve d’un tel mépris pour une parole qui cherche à se libérer (et pour celles et ceux qui apprécient de l’écouter). Dans ce récit, la parole est encore entravée, car elle l’est encore souvent hélas, mais le sujet, c’est un regard masculin d’homme en devenir appelé par la vie et l’extérieur sur un drame intérieur qui cloue encore trop de femmes loin de ces fameuses aventures extérieures. Mais lisez *Comme un homme*, pour vivre tout cela mieux que ce long discours.
Et vive Court Toujours !