Parution aujourd’hui du Brasier, dans la collection Médium de L’École des loisirs…
Je me sens si fière et fébrile ! Mais surtout la petite fille en moi est émerveillée, celle qui écoutait le livre-disque des Cygnes sauvages inséré dans le mange-disque orange, avec la jolie chanson de Michel Fugain.
Car oui, il s’agit en partie d’une réécriture de ce conte, mais pas seulement, puisque je convoque Andersen lui-même dans ce récit, et que je me balade dans le temps, passé, présent, futur.
Je me suis toujours perçue sur une ligne de temps. J’aime beaucoup veiller sur celles que j’étais et sur celles que je serai, et ce depuis l’enfance (ma pratique diariste était un message d’amour à mon moi futur et une manière de cajoler mon moi passé et présent).
Avoir écrit ce roman est pile dans cette lignée : un hommage (et des câlins) à la petite fille rêveuse que j’étais, et de l’espoir (et toujours des câlins) pour le futur des enfants sur lesquels ne cessera de veiller mon moi futur. C’est toujours de jeunesse qu’il s’agit, la mienne, celle de mes enfants, celle des jeunes que je rencontre en classes et qui me liront.
Ecrire pour la jeunesse, c’est cela pour moi. Car c’est ce qui m’importe le plus.
J’assume aussi dans ce récit le parti pris de modernisation des classiques enfantins, dans le langage comme dans l’histoire. Je revendique la liberté de le faire. C’est une sorte de traduction/trahison possible de ce qui fut figé à un moment donné, contes oraux « de bonnes femmes » figés par des hommes écrivains qui avaient le pouvoir d’imposer leur version, à un moment donné de l’histoire de la transmission de ces récits. Pouvoir parfois limité par telle ou telle contrainte historique ou personnelle, qu’il m’apparaît fondamental de comprendre. Que ces contes fussent fixés par écrit à un moment donné ne devraient pourtant pas les figer. Ils devraient pouvoir continuer de circuler… et de se transformer au gré des évolutions sociétales. Comme ce fut toujours le cas avant Andersen, avant Perrault, avant Grimm….
J’espère que Le Brasier saura vous emporter, vous enflammer, vous apaiser.
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Je rappelle, car ça a son importance, que Le Brasier est paru dans la collection Médium, et non Médium+, c’est donc un texte pour les collégiens, plus qu’un texte pour les jeunes adultes (même s’ils et elles peuvent aussi le lire, bien entendu !).
Premiers avis sur Le Brasier (merci !) :
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