Je ne vous ai pas encore parlé de mes ouvrages à paraître en 2022 ! En vérité parce que je suis très prudente, et j’ai toujours peur qu’un projet finalement ne voie pas le jour. Mais tout a l’air de se confirmer, alors j’ose vous parler enfin de mes parutions à venir, assez éclectiques en terme de thèmes et de public.
Sont déjà parus Les *5 histoires à chavourer du Chat Pitre*, et l’adaptation en BD d’U4, mais voici ce qui vous attend, dans l’ordre chronologique :
– La suite de Renversante ! (à L’école des loisirs, bien sûr). Léa et Tom ont désormais 15 ans, et d’autres problématiques les occupent. L’occasion d’aller un peu plus loin, et de traiter des sujets que je m’étais interdite dans le premier opus, que l’on voulait accessible dès 9 ans.
– A la rentrée de septembre, un roman pour grands ados, grand récit d’aventures, qui m’a demandé un travail de recherches conséquent et passionnant. Ce sera chez Nathan et je n’en dis pas plus pour le moment. Mais je peux d’ores-et-déjà vous dire que j’aurais pu l’écrire rien que pour les projets de couverture ultra-magnifiques qui m’ont été envoyés récemment (parfois, j’écris un roman en me disant : quel belle couv ça va inspirer à la direction artistique… Et ça motive !)
– En presse, un conte de Noël dans Je Bouquine, pour la fin d’année bien entendu. Je suis toujours très fière d’écrire pour Je Bouquine, magazine que je porte dans mon coeur.
Quant aux projets suivants, je prends mon temps. C’est la décision que j’ai prise il y a plusieurs mois de cela, et la transition fut longue, mais j’ai souhaité réduire mon stress et accroitre ma liberté (et globalement, ma qualité de vie). J’y suis, la transition est terminée, et je gère temps et projets avec davantage de sérénité, de mobilité, d’écoute (de moi-même, du monde, de la nature). Et si cela implique d’avoir un « trou » dans mes parutions, fut-il de nombreux mois, ce n’est pas la fin du monde, j’ai la chance de pouvoir me le permettre, j’ai aussi la chance que mes maisons d’édition me fassent confiance et ne me pressent pas, alors franchement, pourquoi se priver du temps pour creuser en moi ce qui vaut le coup d’être écrit, et où, et comment, et dans quelles conditions ? Chacun fonctionne différemment dans ce métier complexe, et on a sans doute des périodes différentes dans la vie, aussi, en tout cas pour moi en ce moment c’est mille fois mieux ainsi.
Par conséquent, j’ignore encore tout de ce que je pourrais faire paraître en 2023, car je n’ai encore que des pâtes à modeler informes entre les mains, mais je suis très curieuse de voir quelles formes elles vont prendre, doucement, suivant des volontés propres et énigmatiques…
La vue de Delft de Vermeer.
« C’est ainsi que j’aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune. »
Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, La prisonnière (Tome 5), 1923