“Je ne bâtis que pierres vives, ce sont hommes.”
(Rabelais, 1494 – 1553, Tiers Livre VI, 1546)

Je suis inscrite depuis un moment déjà (3 ans ?) à une liste de diffusion initialement créée pour aider des professeurs de français au lycée à construire leurs cours, mais qui a dépassé depuis longtemps très largement cet objectif. C’est un vrai bol d’air que de recevoir ces mails régulièrement. Chacun peut faire une remarque à l’auteur, Roger Favry, qui en tiendra compte pour enrichir le propos par la suite. Un site, Retorica, rassemble toutes ces informations. Une bible.

En voilà le « manifeste », auquel j’adhère totalement :

Maîtriser le flux d’informations dans lequel nous baignons est notre problème commun. Nous barbotons dans une sorte de “caca” pédagogique, politique, intellectuel fait de citations tronquées, de propos mal compris, évoqués hors de tout contexte, objets de multiples procès d’intention. Nos médias nous incitent à pratiquer la brève de comptoir plus que le raisonnement constructif.  C’est ainsi que nous préparons nos crises et nos catastrophes. Retorica tente de construire une méthodologie pour traiter la documentation réellement utile. Cette construction collective, coopérative est faite des apports venus des “pierres vives” de la liste, de leurs questions assemblées et mises en perspective. Retorica fait la synthèse des apports. Ensuite ils sont placés sur le site.

 

La philosophie profonde de Retorica est celle de la construction d’un mieux-être, d’une harmonie personnelle et collective. Tout se passe comme si nous faisions partie d’un champ de forces qui part de nous-mêmes vers les autres (dans un élan centrifuge) et revient des autres vers nous mêmes (dans un élan centripète), concourant ainsi au bien commun et individuel. Les échanges entretenus avec les “pierres vives”  sont très importants dans leur modestie même. Une simple remarque peut relancer un processus multiforme de création.

 

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Allez cette fois je pars pour de bon, direction Reims, sous la pluie que je regarderai tomber à grande vitesse durant mon trajet. Bis nächste woche, friends.

 

(Hiroshige)

 

(Lionel Walden, 1894)

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