On est lundi et c’est dé-ci-dé, je me remets au travail (assez) sérieusement. Le signe que je peux, c’est que la nuit dernière a été la première depuis de loooongues nuits où j’ai pu dormir sans ventilateur. La fraîcheur, même toute relative, n’est-elle pas un signe qu’on peut à nouveau se bouger le cervelet ? Certes, certes, les vacances scolaires ne sont pas encore finies, et deux gnomitons à la maison ne vont pas me permettre de réels miracles, mais je vais au moins pouvoir commencer le retravail du Chat Beauté, d’autant que j’ai une dead line comme on dit dans les entreprises sérieuses qui produisent des choses sérieuses. Et c’est pas le tout de s’endormir sourire béat collé aux lèvres devant les belles chroniques pour Théa, qui, ô lucidité blogosphérique viens à moi, n’augurent pas forcément un succès en librairie (doigts croisés, quand même). Oui, l’auteur sincère a toujours tout de même derrière la tête cet espoir inavouable : devenir « bankable », ce qu’il appellera : « avoir de nombreux lecteurs fidèles » ou « être heureux de donner du plaisir aux gens » – déclarations sans doutes pas fausses, hein.

L’important – l’écrivain réellement sincère le sait, tout de même, et y croit fort – ce n’est pas ça. L’important… A quoi bon de courts discours ? Lisez plutôt cela que je suis en train de lire, et qui est merveilleux :

J’avais déjà lu son Balzac, d’une puissance enthousiasmante. Ces trois essais, sur Balzac encore, puis Dickens et Dostoïevski, sont passionnants. J’aime par exemple les réserves que Zweig émet sur le génie de Dickens, réel mais un peu étouffé par les principes hypocrites de l’Angleterre victorienne. Même si, certes, on est loin soi-même d’être un génie, on peut ainsi tout de même essayer de ne pas tomber dans cet écueil, notre propre société véhiculant son propre lot d’hypocrisies à grande échelle. On peut aussi, tout comme Dickens, choisir comme terrain d’élection le seul lieu dans lequel son écriture peut se mouvoir en toute liberté. Pour lui, c’était l’enfance.

Même si, donc, on peine et on sue à produire le moindre roman à peu près potable, et même si (voire surtout si) c’est pour les ados, je pars toujours du principe qu’il vaut mieux admirer la « bankabilité  » de Balzac que celle de Musso.

(Allez, Chat Pitre, à nous deux, donc il entre dans la pension Vauquer et là que voit-il ? Une vieille pauvre souris exploitée par ses deux souriceaux, et un rat ancien forçat et qui… Ah, heu, non, je m’égare…)

 

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Une nouvelle chronique sur Enfantipages à propos de Théa : « Le récit, qui mêle avec beaucoup de doigté les affres de l’adolescence et le poids d’un destin sans fond, s’emploie à démontrer et à démonter  une utopie qui a toutes les raisons d’en rester une. Pour que la réalité ne bascule pas dans un chaos humain irréversible. »

Et Joseph de la librairie jeunesse Les sandales d’Empédocle, à Grenoble : « Un roman passionnant, très bien écrit, qui nous questionne tout en nous divertissant et qui relève bien des surprises. A découvrir sans tarder. La rentrée commence bien ! »

Merci !

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1 Commentaire
  • Pascale
    3 septembre 2012

    Bravo pour ce « Théa » qui semble démarrer en fanfare : je vais vite aller le chercher en librairie ! Bise.