Fin août. Va falloir s’intéresser sérieusement à la liste scolaire du plus petit. La collégienne ne s’en fait pas, la liste ne sera donnée qu’après la rentrée. En attendant profitons encore des calanques.

Quant à moi je rentre tout juste d’un voyage en Chine. Shanghaï, Xi’an, Yinchuan, Zhuhe… Époustouflant Hua Shan, l’une des cinq montagnes sacrées du taoïsme. Je pourrais vous raconter tout cela en détails, j’ai même formulé au fil des jours et de mes insomnies les phrases que j’aurais pu vous livrer. Car oui insomnies il y eut, chez moi qui bénéficie d’ordinaire d’un sommeil tout à fait bienheureux. C’est que la Chine (hormis le jet lag qui chamboule tout), est un pays qui ne peut laisser indifférent. Il m’émerveilla parfois, mais me terrifia souvent. Shanghaï et Xi’an, particulièrement, avec leurs buildings gris bardés de publicités immenses et clignotantes se découpant sur un ciel invariablement blanc de pollution où jamais le soleil ne perce, me fit penser au mieux à Blade runner, au pire à Ravage de Barjavel. Souvent c’était le pire, et je voyais notre avenir là, sous forme de cauchemar très réel.

Après tout, je ne me suis pas mise à la SF pour rien. Si je suis depuis un certain temps incapable de voyager en simple touriste (incapable donc de vous en livrer un joyeux compte rendu), c’est à cause de ces visions (je ne me proclame pas visionnaire pour autant : n’est pas K. Dick qui veut).

En plus, bon, soyons sérieuse, je ne suis pas sur ce slog hy-per pro-fes-sion-nel pour vous raconter mes vacances.

Tout de même dire que c’est un peuple très joyeux et nous l’étions toujours, joyeux, car nous avions la chance de vivre la Chine en complète immersion grâce à des amis d’O (le courageux homme qui partage la vie de votre serviteuse), qui nous accueillirent avec enthousiasme et curiosité. Les discussions (en anglais) furent souvent passionnantes, si on s’en donnait le temps, et la confiance. Complexité d’un monde à l’histoire millénaire pourtant dévastée, toute trace supprimée par la révolution culturelle.

Envie de partager avec vous tout de même quelques photos, qui reflètent certainement le mieux mon état d’esprit lors de ce périple. Ce sont des photos ratées, prises par erreur, en Mongolie intérieure, ou bien lors de l’ascension du Hua Shan, ou encore durant cette promenade sur une île de sable transformée en parc d’attraction surréaliste (en Chine, on vit sans cesse dans un monde fantastique, parallèle, mouvements rapides soudain figés dans un non-temps, ou au rythme d’un Taï Chi dément de lenteur lourde…). No time’s land.

 

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