Toutes ces considérations latinistes me rappellent une BD que j’avais faite en 4e (j’ai retrouvé toutes ces vieilleries récemment, à l’occasion de travaux-bouleversement-de-maison).

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Pour ceux qui n’ont pas fait de latin, ça raconte que le docteur Kestufus a inventé une machine à voyager dans le futur d’où il ramène toutes sortes d’objets, dont un téléphone (alors vous moquez pas, les jeunes, hein, c’est un téléphone de quand j’étais en 4e, avec un fil en queue de cochon et tout ; et oui c’était encore l’époque des francs), et un appel lui annonce qu’il a gagné un prix à la Roue de la Fortune.

(C’était la même année que Retour vers le futur de Zemeckis).

Vous vous rendez compte soudain que, oui, j’avais un autre rêve en plus de devenir écrivaine, c’était faire des BD (ou des dessins animés).

C’est que (ne vous fiez pas aux petites filles sages du fond de la classe qu’on n’entend jamais), j’avais quelque violence à extérioriser de façon créative, sous peine de très mal finir, pour preuve cette BD faite en 5e – le lettrage et la mise en noir furent faits par une copine aussi violente que moi – :

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(Vous pensiez vraiment que j’aurais pu écrire U4 en n’ayant composé que des poèmes romantiques ou dessiné des petits chatons mignons dans ma jeunesse ?)
(Sinon oui à l’époque j’adorais Boris Vian, enfin Vernon Sullivan… Et encore oui, je suis le fruit d’une culture pop gloubiboulga, nourrie de séries télé, de dessins animés, de films, de BD et de romans que je jugeais tout autant délicieux les uns que les autres, sans hiérarchie).

Bon vous vous dites que, aimant écrire et dessiner, ma voie était toute tracée. Eh bien non, j’ai suivi une filière scientifique. Je crois que dès la 1ère S j’ai eu un peu comme l’intuition de m’être plantée de voie :

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Je commis une BD intitulée Traumatisme arithmétique, de 12 planches de cet acabit (mon anti-héroïne y est poursuivie par des chiffres dans de sombres lieux, et piégée par des formes géométriques) :

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(Où l’on voit que j’étais à la fois influencée par Candy et Cat’s eyes – ah là là j’adorais Cat’s eyes).

En toute logique, j’ai donc fini par devenir professeure des écoles.

(J’ai encore plus mal fini, après).

O tempora, O mores !

 

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