Déçue dernièrement par plusieurs romans graphiques, genre que j’aime beaucoup, je ne l’ai pas été, bien au contraire, par celui-ci :
Le graphisme et le propos sont forts, émouvants et passionnants. Jamais dérangeants, et j’insiste là-dessus. Ce ne devait pas être facile, de ne pas déranger.
On est bouleversés par l’insertion au coeur du récit de dessins faits durant la plongée de l’héroïne dans un lieu dont, souvent, on ne revient pas. Je n’en dis pas plus car on ne peut pas raconter une telle histoire. Il faut la lire/regarder tout ensemble.
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Autre belle découverte, d’un ami-collègue-auteur, Gael Aymon :
Et en plus, je l’ai reçu dans ma boîte aux lettres à moi, avec une dédicace de Gaël, bien sûr, mais aussi une autre, et grâce à lui, du grand François Bourgeon ! Je me souviens m’être bien régalée avec les BD Le cycle de Cyann, à une époque.
Bon, ce n’est pas pour ça que j’en fais un article, hein, je ne suis pas une vendue ou une achetée, moi, j’attendais… Je l’ai lu à mon fils, et on a tous les deux beaucoup aimé. C’est même très réjouissant. Les stéréotypes sont déjoués sans en créer d’autres, ce qui n’est pas une mince affaire, je peux vous le dire. Le langage des contes est préservé autant que possible, avec une fluidité orale comme il se doit. D’un niveau qu’on pourrait dire élevé, il reste cependant compréhensible pour de jeunes enfants, qui peuvent s’appuyer sur leur connaissance du conte d’origine. Ca fait du bien, aussi, parfois, de ne pas lire à son enfant ces éternels romans formatés aux phrases hachées et désespérément élémentaires. De plus l’ouvrage est très beau, très réussi.
Donc, bravo, Gaël ! Et merci.