Ah comme cela fait du bien, l’empathie !
Les 3e 6 du collège des Matagots, à La Ciotat, en ont une bonne dose à revendre, et cela m’a beaucoup plu (et rassérénée) de voir une telle humanité ainsi à l’oeuvre chez ces jeunes gens très attachants. Ils n’ont eu que 4 séances en ce mois de juin pour imaginer et écrire un texte à la manière de Renversante, avec un thème de leur choix, parmi ceux qu’ils ont trouvés eux-mêmes durant la 1ère séance. Racisme, jeunisme, validisme, classisme, grossophobie, homophobie, et même mise à l’écart des personnes qui ne correspondent pas aux normes de beauté, ils ont pensé à tout !
En pleine révision du brevet, leur conseil de classe étant passé, ils n’avaient aucune raison « stratégique » pour écrire ces textes, ils ne l’ont fait que par plaisir et envie de réfléchir. Chapeau bas.
Je leur avais promis de publier ici celui que je trouverais le meilleur, mais difficile de choisir ! En voici 4, au final. A lire pour se rassurer quant aux capacités d’expression humaine (je viens d’inventer cette nouvelle discipline) de nos petits jeunes d’aujourd’hui.

Le groupe de Nina, Raphaëlle et Emma s’est dit que les plus de 40 ans avaient la vie vraiment dure !

Sois jeune et tais-toi

Préambule

En ce dimanche d’élections européennes, Giorgia, 17 ans, va voter. Après ça, elle se rend chez ses grands-parents.
–  Où étais-tu, ma chérie ? demande mamie à giorgia.
–  Je suis allée voter, mamie.
–  J’aimerais tellement aller voter moi aussi. Tu sais ma chérie, de nos jours les personnes âgées comme moi n’ont plus le droit de s’exprimer dans cette société.
–  Tu penses que c’est un problème ? Moi je trouve ça bien qu’il y ait un âge limite.
–  Tu oses dire que ma réflexion est moins poussée que quand j’avais ton âge ?
–  Oui, à votre âge vous avez perdu beaucoup de neurones.
–  Très bien, si c’est ce que tu penses tu devrais même t’intéresser de plus près à ce sujet que moi je trouve discriminant…
–  Ne t’énerve pas, si ça te fait plaisir, je le ferai, je réfléchirai.

1er Chapitre: Le Supermarché

Aujourd’hui je suis allée faire les courses avec mamie au supermarché de la ville. Il n’est pas très grand, mais on y trouve tout le nécessaire. Mamie m’a demandé de lui prendre du jambon, du lait, des œufs et du pain. De mon côté j’ai pris du vin, des cigarettes et des bouteilles d’eau pour mon appartement. Arrivée à la caisse, je réalise que nous avons oublié le pain.
Je préviens mamie que je vais chercher ce qui nous manque et je la laisse donc seule à la caisse. 
En revenant, je vois ma grand-mère entourée de trois agents sécurité. En me rapprochant j’entends ma grand-mère en colère qui crie sur les agents qui l’entourent.
–  Mais si je vous dis que c’est pour ma petite fille!
–  Et où est-elle? demande l’agent.
–  Elle va arriver, sûrement !
–  Madame ne mentez pas, vous savez très bien que vous avez dépassé l’âge de la majorité en France.
–  Je le sais bien monsieur, c’est pour ça que je vais attendre ma petite fille pour vous prouver que cet alcool n’est pas pour moi.
–  Mamie ? Qu’est ce qui se passe ?
–  Ah te voilà enfin ! Ces agents ne me croient pas quand je leurs dis que l’alcool est pour toi. 
–  Êtes vous la petite fille de madame ? demande l’agent à Giorgia. 
–  Oui c’est bien moi.
–  Parfait, donc cet alcool et ces cigarettes sont bien à vous ?
–  Oui monsieur.
–  Voila je vous l’avais dit ! crie mamie fière d’elle.
–  Ok, laissez les passer. 

Après cet épisode au supermarché, je suis rentrée à pied avec mamie et durant le trajet, elle et moi avons parlé de ce qui c’est passé et du fait que ce genre de traitement ne devrait pas avoir lieu dans une société civilisée.

2ème Chapitre : La nouvelle loi

Ce matin, mamie est venue me voir. Elle doit faire 20 minutes de route en voiture pour arriver à mon appartement. Elle devait arriver pour 10h, mais à 9h42 je reçois un appel.
–  Allo Mamie, ça va ?
–  Ma chérie j’ai besoin que tu viennes me chercher devant le cinéma.
–  Qu’est-ce qui ce passe ? Il y a un problème avec ta voiture ?
–  Viens vite je t’expliquerai.
Après cet appel, j’ai pris ma voiture pour aller chercher mamie. Sur le chemin je me pose un tas de questions. «Lui est-il arrivé quelque chose ?», «A-t-elle eu un accident ?», «Est-elle blessée ?». Et sans m’en rendre compte, je suis déjà arrivée devant le cinéma. En sortant de la voiture, je me rapproche de la voiture de mamie. Elle est assise sur le trottoir avec des agents de police. Une situation familière, qui me rappelle l’épisode du supermarché.
–  Mamie, tout va bien ?
–  Bonjour madame, police nationale.
–  Bonjour, oui ? Qu’est-ce qui se passe ?
–  Votre grand-mère roule en voiture alors qu’elle a dépassé l’age de majorité.
–  Jusqu’à preuve du contraire, les personnes dépassant la majorité ont toujours pu conduire.
–  Oui elles pouvaient, avant que la nouvelle loi ne passe la semaine dernière.
–  La loi est déjà passée ?
–  Oui madame. Donc on emmène la voiture vous allez devoir récupérer votre grand– mère.
Mamie et moi en restons bouche bée.

Sur le trajet de mon appartement, mamie ne parle pas, et arrivée elle change de sujet pour éviter toute conversation à ce sujet avec moi.

Chapitre 3 : La prise de conscience

Après ce qui c’est passé, le soir même je dis à mamie qu’elle peut rester dormir chez moi. En parlant au diner, je fais part de mon idée de dénoncer les injustices de la société actuelle sur les réseaux sociaux qui de nos jours ont une influence énorme sur les gens de tout âge.
Nous avons donc décidé de faire une vidéo TikTok, pour principalement raconter ce qui s’était passé au supermarché et devant le cinéma pour démontrer le traitement infâme qu’avait reçu mamie au cours du dernier mois.
Après deux heures seulement, mon portable a été inondé de notifications. Notre vidéo avait percé dans toute la France ! Nous avons reçu des messages de plusieurs personnes dans le même cas que nous, qui était prêtes à nous suivre pour changer les choses.

Le groupe de Leann a ressenti beaucoup de compassion envers la vie difficile des personnes blanches dans notre société.

Le stagiaire

Préambule

Le bip sonore des machines résonne dans la pièce blanche à l’odeur cruelle que peut renvoyer l’hôpital.
– Viens me voir mon petit fils, prononce mon grand-père à voix basse. 
– Oui grand-père, je chuchote d’une voix triste.
Je m’approche doucement du lit d’hôpital. 
– Tu sais Mamadou, durant toute ma vie je me suis battu pour que les blancs puissent avoir les mêmes droits que nous, murmure-t-il.
– Oui, tu as raison de t’être battu pour cela, je vais continuer ce que tu as commencé et réfléchir à la place des personnes blanches et des personnes racisées dans la société, pour te rendre fier.
– Bravo Mamadou, je compte sur toi. 
Ce furent les dernières paroles qu’il prononça avant de s’endormir pour toujours.

Le stage

Aujourd’hui, j’ai effectué mon premier jour de stage de 3ème, dans un cabinet de massage situé au centre de Lyon.
Je me souviens être arrivé devant un immense bâtiment blanc avec une grande allée de palmiers.
Lorsque je suis entré, une dame blonde aux yeux bleus à l’accueil s’est présentée, je lui ai dit : 
– Bonjour madame, je suis le stagiaire de la semaine.
– Oui, pas de soucis, monte l’escalier jusqu’au 2ème étage et prends la première porte à droite ou se trouvera le masseur, qui te dira ce que tu devras faire aujourd’hui.
– D’accord, merci beaucoup.
Une fois les escaliers montés et la porte franchie, le professionnel me dit :
– Bonjour, va dans le box à coté, ton premier client arrivera dans un instant pour un massage aux trapèzes. 
Je suis entré dans la salle lorsqu’une odeur sucrée m’est passée sous le nez, une musique relaxante a raisonné dans mes oreilles quand soudain, elle a été coupée par un bruit sourd venant de la pièce mitoyenne. Je me suis alors dirigé dans la salle d’à côté et j’ai vu un client de couleur noire criant sur un des autres stagiaires qui, lui, était blanc.
Le client a crié :
– Ne me touche pas avec tes sales mains blanches, je vais attraper des maladies.
J’ai donc dû intervenir et prendre la place du stagiaire qui a été accidentellement accepté à ce stage : tout le monde sait pourtant que les gens n’ont pas envie d’être touchés par des personnes blanches !
Je n’ai plus revu ce stagiaire les jours suivants…
À la fin de cette longue journée, je décide de me promener pour me détendre. 

Les Blancs, les Noirs et leur importance

Je marche dans les rues me répétant sans cesse le nom de ce magasin où j’ai vu un super tee-shirt, Barak o bama, Barak o bama, Barak o bama. ça sonne tellement bien ! Le soleil tape sur les vitrines des magasins. En continuant mon chemin, je m’arrête dans cette jolie avenue fleurie, l’avenue Rosa parks, où se trouve l’école Omar sy.
Je poursuis ma promenade et peu à peu, je réalise qu’aucune rue, aucune école, aucune médiathèque ne porte le nom d’une personne blanche. 
D’ailleurs, à bien y réfléchir, on n’en voit pas tant que ça à la télévision, dans les séries, les films, ou aux postes du gouvernement. Et quand il y a une personne blanche dans un film, ce n’est jamais le héros mais un personnage secondaire, qu’on fait mourir dans la première demi-heure.
Cela fait écho avec ma journée de stage… Finalement, ce n’était peut-être pas si normal que ça, ce qui s’est passé.

Papi, tu avais donc raison ? L’injustice envers les personnes blanches est donc aussi importante ?
Pour la première fois, je commence à comprendre le combat de mon grand-père.
Il serait peut-être temps que je le continue… Et pour commencer, que je retrouve ce deuxième stagiaire, qui a été injustement renvoyé. J’espère qu’il va bien…

Lily Rose, Evan, Emma et Mekkia ont réfléchi à la place des valides en ce monde. Les pauvres !

Fauteuil City

Préambule

Chez le médecin j’hésite, je le fais ou je ne le fais pas ?

Chapitre 1 : Embrouille à Fauteuil City

Je tourne en rond dans cette ville pour trouver une place depuis maintenant une heure.Toutes les places réservées aux valides sont prises par des handicapés hors la loi. Soudain, j’aperçois une place valide libre alors je m’engage pour me garer. Tout d’un coup, une voiture me dépasse et se gare a ma place. Une personne en fauteuil roulant descend de la voiture. Je sors aussi de la mienne, énervée, m’approche et dit :
– Rends ma place, sale handicapé !
– Non ! C’est ma place, c’est ma ville, retourne dans ta ville de valides ! Sale surdoué !
– Pardon !! J’ai des valeurs et des principes, tu me dis pas ce que je dois faire de ma vie.
L’handicapé, choqué et outré, remonte dans sa voiture pour me donner sa place puis je me gare, satisfaite.

Chapitre 2: Bagarre à Zarahand

Arrivée au centre commercial, je cours pour allez a Zarhand car la toute première collection de valides vient de sortir dans un magasin ordinaire. En arrivant dans le magasin tout le monde me regarde mal alors je les ignore. Je trouve des magnifiques pièces que je pourrais mettre pour mon futur entretien d’embauche. Sauf qu’il reste un seul pantalon à ma taille. Mais de ce que je vois une trisomique veut prendre le même pantalon. Celle ci qui peut avoir autant de choses qu’elle veut avec tous ses privilèges, elle veut le seul pantalon fait exprès pour les valides ! Alors je m’élance sur celui ci en la bousculant. Cette trisomique affolée me tire par les cheveux et me passe devant, puis attrape le pantalon. Outrée je lui arrache des mains et je cours vers la caisse pour payer. Puis je sors avec mes achats en main comme si de rien n’était.

Chapitre 3: L’entretien d’embauche

Je suis devant mon futur lieu de travail avec mes nouveaux habits que j’ai achetés la veille. En rentrant je constate qu’il n’y a que des handicapés, la seule valide ici c’est moi. Je me dirige vers l’accueil pour demander où a lieu l’entretien avec M.Rivaux. L’hôtesse me juge devant tout les handicapés pour me rabaisser, je lui demande une deuxième fois l’étage et elle me renseigne enfin sur le numéro d’étage et de la porte. Arrivée devant la porte, M.Rivaux m’accueille dans son bureau. Il commence l’entretien en me posant des questions normales comme « quelles sont vos motivations ? » , « avez vous déjà eu un emploi ?» ou même « quelles études avez vous faites ? » mais les questions commencent à devenir étranges. 
– Avez-vous déjà pensé à vous amputer un membre pour devenir handicapée ?
– Pardon ? Qu’êtes vous en train d’insinuer ?
– J’insinue que les valides posent trop de problèmes, il faut adapter les lieux pour eux, c’est trop compliqué et trop coûteux. Désolé, mais je ne peux pas vous embaucher en l’état.

Vexée, blessée, je pars en courant et passe devant les handicapés qui se moquent de moi.

Épilogue

Je vais le faire. Oui, c’est décidé ! Repenser à cet entretien me convainc tout à fait. Je veux me faire amputer pour enfin être acceptée dans cette société.
Je serai enfin handicapée et favorisée comme tous les autres dans cette société.

Pierre et Tamara ont choisi le genre de la pièce de théâtre pour réfléchir aux atouts qu’ont les personnes laides dans notre société.

Le défi d’Irène

le dominé : Raphaëlle, très belle, envahissante avec peu d’amis.
le dominant : Irène, laide, qui aime avoir le pouvoir sur les gens, a beaucoup d’amis.

Préambule : Tamara, Irène

Irène : Tu as entendu les nouvelles sur Raphaëlle ? Tout à l’heure au travail…
Tamara : Quoi encore ? Dis-moi que tu n’as rien fait.
Irène : Ce n’est pas ma faute si elle est belle. Elle n’avait qu’à pas…
Tamara : Non, stop, je ne veux rien entendre. Toi, en tant que laide, essaie juste un instant de te mettre à la place de quelqu’un de beau. Tiens, mets-toi à la place de Raphaëlle, car ce n’est pas sa faute si elle est belle.

Acte 1 

Scène 1 : Irène 

Irène réfléchit

Irène : Bon, Tamara est en plein délire. Enfin, il ne faut pas abuser. Les personnes laides peuvent quand même faire de la chirurgie esthétique. 

Irène voit un jeune homme laid et elle le trouve si laid qu’elle veut l’interpeller.

Irène : Monsieur… 

L’homme ne s’arrête pas, il ignore Irène. Il fait un câlin à une femme laide.

Irène : *parle seule* Mais, cette femme est moins laide que moi ! Tamara a peut-être raison, si je ne me montre pas plus gentille, je vais finir seule… Je vais reprendre ma vie en main. Je veux trouver un travail, trouver un copain et devenir populaire.

Scène 2 : Irène, Tamara

Irène : Tamara, j’ai décidé de reprendre ma vie en main.
Tamara : D’accord… Pourquoi ?
Irène : Eh bien, je me dis que si je continue à être si peu aimable, je vais finir seule.
Tamara : Très bien, mais quel est le rapport avec notre discussion de tout à l’heure ?
Irène : J’ai entendu Raphaëlle dire qu’elle veut faire comme moi. C’est-à-dire qu’elle veut elle aussi trouver un travail, un copain, et devenir populaire. Et donc, pour te prouver que les personnes belles sont mises tout autant en avant que les personnes laides, je vais faire les mêmes choses qu’elle, pour te prouver que je suis son égale. Qu’est-ce qu’elle croit ? Que c’est facile aussi pour nous, les laides ? 
Tamara : Et par quoi vas-tu commencer ?
Irène : Tu sais, on travaille dans la même agence de pub. Je vais me positionner pour participer à la même campagne qu’elle. 
Tamara : Ok, tu me diras le résultat.

Scène 3 : Chef de réunion, Irène, Raphaëlle

Chef (qui peut difficilement détacher son regard d’Irène) : Bonjour Mesdames, vous êtes toutes deux ici pour réfléchir au slogan de notre prochaine pub. Celle qui fera le meilleur slogan sera embauchée pour la pub. Pour commencer, présentez-vous. 

Raphaëlle se lève.

Raphaëlle : Bonjour, je m’appelle Raphaëlle, j’ai 23 ans. J’ai mon bac, et cela fait 3 ans que je travaille dans cette agence de pub. 

Raphaëlle s’assoit. Irène se lève 

Irène : Bien… Je m’appelle Irène et j’ai un parcours très similaire à Raphaëlle… Comme elle, j’ai 23 ans, mon bac et cela fait 3 ans que je travaille dans cette agence également…
Chef (sans sourire, sans la regarder) : Raphaëlle, à vous de commencer. 

Raphaëlle prend une voix de personne jouant dans les pubs

Raphaëlle : Votre nuit se passe bien ? Si ce n’est pas le cas, essayez donc La Mélatonine. « La Mélatonine peut vous faire dormir même sous caféine » 
Chef (avec un grand sourire, en mangeant Irène des yeux) : A vous Irène.

Irène : Votre nuit se passe bien ? Si ce n’est pas le cas, essayez donc La Mélatonine.  « La Mélatonine est encore plus efficace que la cocaïne »
Chef (fait mine de réfléchir un instant) : Formidable, Irène, vous êtes embauchée pour la pub. Vous travaillerez étroitement avec moi pour finaliser tout ça.
Raphaëlle : Pardon, mais pourquoi ? Ce qu’elle dit est juste… Pas du tout sensé. 
Chef : Enfin Raphaëlle, il faut nous rendre à l’évidence. Personne n’a envie de travailler avec quelqu‘un qui a votre visage, enfin… Pardon mais, votre bouche si bien dessinée et votre nez parfait, brrr… Non, non, non, déjà soyez heureuse que je vous ai écoutée… 

Scène 4 : Irène, Raphaëlle

Raphaëlle : Tu vois, tu vois hein, encore une fois, encore un exemple qui prouve que tu es favorisée.
Irène : Il m’a juste trouvée plus compétente…

Scène 5 : Irène, Tamara

Tamara : Alors, dis-moi hein. Tu as été choisie pour le slogan, n’est-ce pas ?
Irène : Quoi, comment tu sais ?
Tamara : Eh bien, je te l’ai dit, c’est évident.
Irène : C’est bon, de toute façon, laisse-moi seule.

Irène sort de la scène énervée.

Acte 2 

Scène 1 : Irène, Raphaëlle 

Raphaëlle est déjà sur scène et Irène arrive

Raphaëlle : Ne m’adresse même pas la parole.
Irène : Bon, certes, là ce n’était pas le meilleur exemple pour prouver que tu es mon égale.
Raphaëlle : Mais évidemment. Je ne comprends pas comment tu peux te voiler la face comme ça.
Irène : Si c’est comme ça, je te lance le défi suivant.
Raphaëlle : Je n’ai pas de temps à perdre à tes jeux débiles.
Irène : Non, laisse moi une chance. Si tu gagnes mon défi, je te présenterai mes excuses et je reconnaîtrai que peut être tu n’es pas mon égale dans cette société. Mais que l’on se le dise, il n’y a aucune différence entre nous deux.
Raphaëlle : si c’est le seul moyen pour que tu reconnaisses tes erreurs… Bon quel est ton défi ?
Irène : Je te propose que toutes deux, on s’inscrive sur le même site de rencontre, et dans une semaine on se retrouve à un endroit afin de voir qui a eu le plus de matchs.
Raphaëlle : Cela me semble une bonne idée. Oui… Dans un site de rencontre, les gens jugent beaucoup sur le physique. Soit, j’accepte le défi. Dans une semaine, à 15h, je te retrouverai ici.

Scène 2 : Irène

Longtemps après cette discussion, avant le rendez-vous fixé.

Irène : et encore un… Bon c’est vrai que j’ai beaucoup de matchs… Mais qui me dit qu’elle n’en a pas autant ?

Irène sort son téléphone

Irène : Allo… Allo… Tamara ? ah oui c’est bon tu m’entends ?… ouais, je t’appelle pour te dire que l’autre jour j’ai parlé à Raphaëlle… Oui… Oui sans lui dire de méchante choses, promis… ne me remercie pas haha… Oui je t’expliquerai tout plus tard… Bon ok, Bonne nuit…

Irène Raccroche son téléphone 

Irène : Bon je vais aller dormir.

Scène 3 : Irène, Raphaëlle

Raphaëlle : Salut
Irène : ça va et toi ?
Raphaëlle : Bon alors venons-en aux faits… Tu as eu combien de matchs ?
Irène : J’avoue que je n’ai pas énormément cartonné mais j’ai quand même eu une petite popularité.
Raphaëlle :  Bon ne te fais pas prier… combien ?
Irène : En tout…5.
Raphaëlle : Waw…
Irène : et toi ?
Raphaëlle : …0…
Irène : quoi… mais… 0 ?
Raphaëlle : Eh oui dans cette société, il y a vraiment des standards de beauté et je n’y corresponds pas… Cela me peine beaucoup de me dire que je n’ai pas le droit à beaucoup de choses où toi tu es privilégiée. 
Irène : Je… Je m’en rends compte maintenant. Je ne pensais pas que je pouvais être favorisée. Car oui je l’avoue que mon slogan est vraiment pourri… Mais si tu veux savoir, je te trouve magnifiquement laide à ta façon… Maintenant je vois ces standards de beauté débiles qui peuvent handicaper des gens pour aucune raison. Excuse-moi pour ma maladresse. À partir de ce jour, je me battrai pour toute personne différente.

BRAVO À TOUS ET TOUTES !

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