Dans le cadre du salon de Montreuil (qui sera pour sa plus grande part virtuel, forcément), j’ai réalisé hier une courte vidéo à destination d’élèves de 10-12 ans, pendant laquelle j’ai parlé de mes romans pour cet âge, et lu un extrait de la famille Papillon (Casterman). Avec à la fin la sensation de me situer en droite ligne de ces femmes qui posent toutes pomponnées devant l’objectif, sur les photos de la collection de Jean-Marie Donat qui figurent dans la trilogie. Ce nouveau pan du métier d’écrivain·e – faire des vidéos – accéléré par les confinements, me questionne beaucoup puisqu’il repose sur l’image. La mienne. Celle des écrivains et écrivaines. En temps normal j’interviens beaucoup dans des classes ou festivals et j’adore car il s’agit de partage, et si j’adore c’est peut-être bien aussi parce que je ne me vois pas. C’est vous que je vois. Si je suis écrivaine c’est beaucoup pour oublier que je ne suis que moi. Mais il faut s’y faire, si l’on veut continuer à partager, à aller vers les enfants et les ados, à les garder connectés avec la littérature et avec un autre discours. Heureusement que la compétence technique à acquérir m’amuse, mais tout de même, vivement le retour des déplacements lointains !

(Tout de même, si un jour vous me voyez sur une vidéo aussi pomponnée que la photo ci-dessous, arrêtez-moi !)

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