Mes dernières (bonnes) lectures !
J’ai donc dévoré les 2 livres suivant Ce que je ne veux pas savoir de Déborah Lévy, totalement séduite par cette saga autobiographique passionnante dans ses petits riens. On ne s’ennuie pas une seconde tant le style de l’autrice est virtuose dans son humour et sa causticité face à cette quête de la soi-écrivaine : où peut-elle écrire, et où peut-elle exister en sont les deux grandes questions. Un vrai bonheur de lecture.
J’ai enchaîné avec 2 romans que j’étais désolée de ne pas avoir encore lus. Je ne regrette pas de m’être rattrapée. Une chanson douce : une leçon d’écriture pour moi ou comment créer un thriller page-turner tout en fouillant au plus près les âmes torturées de ses personnages. J’ai adoré. L’événement : comment ai-je pu ne pas encore l’avoir lu ? Magistral. Froid. Violent. Essentiel. Ai envie de l’offrir à tout le monde en cette période de noir recul américain quant au droit des femmes à disposer de leurs corps.
Et je viens de terminer Pourquoi pas la vie de @colinepierre : bravo à elle. On n’en attendait pas moins d’une écrivaine qui aime faire l’éloge des fins heureuses. C’est réjouissant cette uchronie positive. On aime voir Sylvia Plath non seulement continuer à vivre mais analyser les raisons pour lesquelles elle a voulu mourir. Spoil : le patriarcat n’y est pas étranger.
Et c’est le point commun de tous ces ouvrages, sans que je l’aie vraiment voulu (mais on est attiré·e par ce que l’on cherche à comprendre) : tous interrogent ce que cela peut avoir de violent d’être une femme en ce monde. C’est un enjeu littéraire majeur de mettre cela au jour, par tous les moyens possibles (humour, autobiographie, horreur, aspect clinique, uchronie).
Lisez ces livres !