Mais comment font-ils ? Ces auteurs jeunesse qui parviennent à publier une dizaine voire plus (et parfois beaucoup plus) d’ouvrages en une seule année ? Moi, je crois que mon record, c’est quatre, et je me suis prise pour Superwoman l’année où c’est arrivé (je réitère cette année, mais avec une réédition donc c’est de la triche). Je ne sais pas, peut-être qu’ils vivent dans des contrées où il fait si moche qu’ils ne perdent jamais leur temps à aller se promener ? Peut-être qu’ils n’ont pas d’enfants ? Voient-ils parfois leurs amis ? Ils sont insomniaques et bossent jour et nuit ? Ils ne rêvassent jamais ? Lisent-ils parfois ? Mangent-ils ? Ils ont des employés de maison ? Ou peut-être simplement qu’ils sont super-hyper plus productifs et talentueux que moi et que mes railleries sont juste de la pure jalousie mesquine, pas bien.
Ben oui, je suis certainement un peu jalouse, c’est un petit pincement en tout cas dans le coeur qui doit être ça, quand je vois ces collègues et copains ou copines pour certains (donc je vous aime bien et vous admire, croyez-le !) enchaîner les publications aussi facilement et aussi rapidement que moi j’enchaîne les chapitres d’un seul roman. C’est donc complètement absurde et je me raisonne très vite, puisque, bon, ça ne m’enlève rien, à moi, et que personne ne fait de course, si ce n’est d’endurance. C’est juste de l’ordre de la comparaison : nom d’un chien que je suis lente (et nulle), moi.
Mais, je le répète sans cesse à mon ado de fille, il est parfaitement interdit de prononcer les mots « je suis nulle ». Expression proscrite à la maison. Seule posture autorisée : « je fais de mon mieux et c’est ce qui compte ». Posture attendue : « je fais ce qui compte pour moi, ce qui me paraît important, voire urgent, et c’est cela qui compte encore plus ». Une sorte d’honnêteté et de fidélité à soi-même, finalement. Heureusement, c’est dans cette attitude que je parviens à me trouver le plus souvent, et au risque de paraître distante je ne regarde pas trop à droite ou à gauche. Parce que j’ai besoin de me centrer uniquement sur ce que j’ai le désir profond de faire, pour ne pas me disperser, et… ne pas trop me sentir lente, lente, lente…
L’important, au fond, c’est juste de travailler.
Et puis, si on se sent parfois tortue, on est toujours le lièvre de quelqu’un.
(C’était la phase de métacognition nécessaire parfois avant de m’y mettre sérieusement.)
Allez, quel que soit le chemin que vous prenez, on a beau être en crise, l’important n’est pas le premier arrivé. Au boulot, dit le renard
Pascale M.
18 mars 2014Ne t’inquiète pas , tu es mon lièvre !
florence
18 mars 2014Flute alors je n’en suis même pas fière ! 🙂