Ces temps-ci beaucoup de romans me tombent des mains, et je me rends compte que leur point commun est un « pitch » de départ qui m’a séduite et attirée, une idée forte, parfois même plutôt bien exploitée au niveau structurel mais… un style désespérément plat et/ou bien des dialogues auxquels on ne croit pas.
Force est de constater que c’est souvent en littérature jeunesse que ça arrive, et que moi en tout cas en ce moment j’ai soif de bien autre chose, quitte à ce que la trame soit plus mince. En parlant de soif, le présent que m’a fait Madeline Roth de son court roman *A ma source gardée* tombait à pic. Voilà enfin une écriture incarnée, un style prenant et émouvant. Une voix.
Madeline Roth m’a fait revivre mes chagrins d’amour adolescents avec beaucoup de vivacité, et vivre ou revivre quelque chose grâce à un livre, je veux dire vivre *vraiment*, c’est bien cela dont j’ai envie dans mes lectures. Merci à elle, donc, et à son héroïne Jeanne, si intense.
N’est-ce pas la vie et rien d’autre après tout que l’on recherche en écrivant et en lisant ? Je ne sais pas vous, mais moi si.
C’est bien pour cela que je lirai très volontiers d’autres romans de Madeline !