Dans le cadre de Partir en livre, le théâtre Massalia a choisi cinq écrivaines et/ou illustratrices qui ont mené durant toute la semaine des ateliers dans différents quartiers de Marseille. Ramona Badescu, Raphaële Frier, Amélie Jackowski, Pascale Breysse et moi-même nous sommes ensuite réunies le samedi à la plage du Prado pour d’autres ateliers (contre vents et marées).
 
 
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(On n’a pas été que sérieuses)

 

 
Avant toute chose j’aimerais remercier la super équipe du théâtre Massalia, adorable, gentille et compétente (Émilie, Pascale et Guillaume entre autres, vous étiez au top !).

 

 
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Pour moi, cette proposition est arrivée à point nommé dans ma réflexion sur les ateliers d’écriture.  Voici donc (tada !)…

ATELIERS d’ECRITURE : l’état de mes réflexions

 

Une équation compliquée

Je précise que les ateliers d’écriture que je souhaite mener doivent aboutir à des textes narratifs construits (je ne souhaite pas mener des ateliers d’écriture courte que les professeurs peuvent organiser eux-mêmes en classe sans l’aide d’un écrivain, ils le font d’ailleurs très bien et sont formés pour ça : consignes oulipiennes, haïkus, etc…)

Je me pose énormément de questions sur la façon de mener ce type d’atelier. Jusque-là je l’ai toujours fait dans le cadre d’un groupe-classe entier. On appelle ça parfois aussi un public captif et, en effet, à chaque fois, quatre ou cinq participants semblent durant toute la durée des ateliers n’avoir qu’une envie : fuir cette captivité. Plus sérieusement, des élèves sont en grande souffrance face à l’écrit. Je le sais d’autant mieux que j’ai été longtemps instit, je connais cette souffrance due à un sentiment d’échec chez certains élèves. Pour ces élèves-là, quel sens peut avoir un atelier d’écriture d’un texte « long » ? Il faut que le professeur fasse à ces élèves en souffrance d’autres propositions enthousiasmantes et adaptées (les fameuses consignes oulipiennes, par exemple), il ne s’agit pas de les laisser sur le côté de la route, surtout pas ! Il faut bien comprendre aussi que mon but n’est pas d’avoir que des participants sans difficulté scolaire, bien au contraire.  Mon but est de n’avoir que des participants qui ont ENVIE d’écrire. Mais comment y parvenir ?

L’écrivain a-t-il le devoir, comme le professeur, d’offrir des ateliers sous forme de pédagogie différenciée, qui donneraient envie d’écrire à tous et chacun ? Un écrivain n’est pas un professeur, j’ai tendance, là où j’en suis de mes réflexions à répondre : non.

A l’inverse, on n’est pas à l’abri de surprises magiques : un gamin qui n’arrive à pas grand-chose dans le cadre scolaire ordinaire et qui se révèle face à un écrivain, qui apporte autre chose, un autre horizon. Ce qui est beau, c’est que cela arrive presque à chaque cycle d’atelier.

Je n’ai donc pas résolu cette équation compliquée entre souffrance et magie. Et j’ai cette année refusé tout un cycle d’atelier en classes de collège pour me laisser le temps d’y réfléchir.

 

Parmi les solutions : des participants qui ont ENVIE d’écrire

La grande idée de Partir en livre, même si la formule est améliorable (notamment à cause d’une communication encore beaucoup trop faible dans les médias, surtout pour les événements non parisiens – sauf si les organisateurs mettent le paquet, parce qu’ils en ont les moyens, comme Quais du polar à Lyon sur U4, avec Vincent Villeminot, relayé sur M6 – merci M6 !), la grande idée donc c’est de sortir ENFIN du cadre scolaire la littérature jeunesse, ainsi que les ateliers qui y sont liés, puisque c’est pendant les vacances, et de leur épargner toute lourdeur pédagogique.

C’est donc la toute première fois que j’ai eu ce grand luxe de pouvoir bénéficier de participants VOLONTAIRES pour mon atelier d’écriture.

Et, bon sang, quel bonheur ! Je me suis retrouvée avec 16 jeunes gens de 11 à 15 ans, qui tous ont l’écriture dans le sang, et le grand désir de l’améliorer – au départ je ne voulais que 12 participants, mais ils se sont bousculés au portillon -. Ou bien ils avaient tout simplement le désir de vivre une expérience particulière en compagnie d’un écrivain. Est-ce qu’on n’est pas là dans le véritable objectif d’un atelier d’écriture ? Le gros écueil, bien sûr, dans ces cas-là, c’est de n’avoir que des ados de bonne famille, dont les parents ont fait la démarche de l’inscription. Mais il faut compter sur tout le travail fait toute l’année par des structures comme la Friche, qui permet de repérer des enfants moins favorisés. Ils sont alors appelés et accompagnés dans l’inscription. Ce sont des ados tout autant motivés, voire plus.

 

Mais surtout des groupes limités en nombre

Aussi je pose la question : est-ce que dans le cadre scolaire on ne pourrait pas procéder de la même façon ? Le grand avantage de l’école publique c’est de brasser toutes les strates de la société. Dans chacune d’elles on peut trouver des enfants ou des ados passionnés par l’écriture. Est-ce qu’au collège et au lycée, au moins, on ne pourrait pas quelquefois exploser le cadre du « tous ensemble à toute force » ? Pourquoi ne pas rassembler des groupes de volontaires glanés dans toutes les classes ?  Je suis certaine qu’on trouverait parmi ces volontaires tous les milieux sociaux et pas seulement ceux qui sont favorisés. De plus, la différence d’âge en collège ou lycée, lorsque l’ENVIE est là, n’a aucune importance. Lorsque l’envie est là, plus rien d’autre n’a d’importance… hormis le nombre de participants, qui en a une, de grande importance (justement si on a tous les milieux sociaux et donc sans doute des niveaux hétérogènes). Et c’est un autre argument que j’avance : un cycle d’atelier ne peut se mener à plus de 12, allez 15-16 grand maximum. Un groupe-classe de 30 n’est pas possible. De plus travailler au long cours sur 12 textes avec 12 ados est déjà un travail monumental, or on me propose le plus souvent de mener un cycle d’ateliers avec 2 voire 3 classes sur la même période. Comment peut-on amener plus de 60 gamins à améliorer leur texte de façon fine, avec de vrais conseils d’écrivain ? Si on veut bien le faire, c’est un travail de titan. Autant dire adieu à sa propre écriture ! (c’est d’ailleurs pour la même raison que je suis de plus en plus obligée de refuser de lire et de donner mon avis sur les textes que m’envoient les apprentis écrivains. C’est un crève-coeur pour moi, mais c’est une activité très chronophage et le travail typique d’un atelier d’écriture tel que je le conçois, qu’il m’est donc difficile de faire ainsi de façon « sauvage »).

 

 C’est possible !

Professeurs, cellules lecture des mairies ou des bibliothèques, je vous invite à y réfléchir de votre côté. Ensemble, on peut sans doute contourner les gros défauts de l’Education Nationale (trop gros effectifs, manque de moyens, machine à broyer les plus faibles), avec un minimum d’inventivité et d’audace, couplés avec le désir de ne pas rester dans les clous prédéfinis. C’est à mon avis la seule façon d’offrir des ateliers de très grande qualité, où le plaisir prédomine.

 

Présentons les ateliers d’écriture, tout comme la lecture, comme une chance, une grande chance, un plaisir, un très grand plaisir, et non comme une corvée obligatoire et forcément perçue comme pédagogique. Pour cela, il ne suffit pas de le marteler à des élèves peu convaincus (ah, la souffrance d’entendre : « les enfants, il faut que vous réalisiez la chance que vous avez ! »), non, trois fois non, il faut cependant repenser toute la façon de les proposer et de les mener, dans les meilleures conditions possibles. Et ça, j’ai envie de le répéter : DANS LES MEILLEURES CONDITIONS POSSIBLES (ce qui inclut aussi des salles d’atelier qui soient agréables, spacieuses, climatisées – ou chauffées – au besoin, et sans une foultitude  de toiles d’araignée collées sur les vitres au point de ne plus voir la lumière – oui oui c’est du vécu marseillais… Mais là, je sais que cela relève d’une volonté politique qui dépasse les organisateurs).

 

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Parlons maintenant de cet atelier marseillais !
Les 16 participants avaient presque tous lu U4.Yannis avant de venir. Ils connaissaient donc le contexte, dans lequel ils allaient devoir se couler à leur tour. Vendredi matin, nous nous sommes promenés dans le quartier du Panier, munis de plans, de matériel de notes ou de prises de photos. Bref, les repérages, comme au cinéma ! L’après-midi, phase d’écriture : situer dans ces lieux une course-poursuite. Juste avant la fin de leurs textes, chacun a lu le sien devant le groupe, chargé d’émettre ses remarques et critiques. C’était une phase passionnante ! Acuité, remarques acérées sur la cohérence, la crédibilité, etc… Là, j’ai commencé à éprouver le haut niveau du groupe. Le soir, chez eux, ils devaient, lorsqu’ils le pouvaient, taper leur texte à l’ordi.
Le lendemain, sur la plage du Prado, ils ont lu leurs textes (que beaucoup avaient étoffé le soir) devant un public assez scotché, je dois dire, d’autant plus que l’ambiance météorologique apportait un plus indéniable au contexte post-apocalyptique : éclairs qui zébraient le ciel au-dessus de la mer, tonnerre tonitruant, pluie, couleurs métalliques de la mer.

 

 
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Je vais vous livrer ici en plusieurs fois leurs textes bruts. En effet, puisque l’atelier n’a eu lieu qu’en une fois je n’ai  eu le temps de leur donner que des conseils narratifs, et ils ont eu de leur côté peu de temps pour corriger les fautes d’orthographe, les erreurs de concordance des temps, de formulations etc…
Attention, la violence est présente dans ces textes, comme elle peut l’être dans nos romans U4. C’était d’ailleurs surprenant de voir certains frêles ados lire des textes aussi forts devant nous.
Vous savez tous dans quel contexte ces textes ont été écrits. J’ai entendu l’un des participants dire : « ça ressemble à l’attentat de Munich ». Je pense sincèrement que l’écriture (tout comme la lecture) peut aussi avoir une fonction cathartique.
 
Voici pour commencer les textes de Liv, Ivan, Sarah, Dimitri, Milo, Félix, Adam, Gaétan et Macéo.
 

 

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22 JUILLET, 10H30

La mer et les bateaux s’agitent. Il fait beau.

Je suis assise sur mon banc. Celui que préférait ma sœur. Elle allait toujours s’assoir là.

Un bruit me fait sursauter. Je me retourne. Rien. Ça doit venir d’ailleurs. En effet, quand je regarde vers la gauche, j’aperçois une silhouette sur le quai, près de la grande roue. La personne essaie visiblement de se cacher, mais n’y arrive pas très bien.

Je me lève.

– Mieux vaut ne pas trop traîner là, Millie.

Parler à ma petite sœur comme si elle était encore là me rassure.

Je fais d’abord quelques pas tranquillement, pour vérifier si l’individu veut vraiment me courir après. Malheureusement, oui. Il me suit.

Alors je cours. Je passe devant la Maison Diamantée et arrive dans la rue Caisserie.

Essoufflée, les joues en feu, je m’arrête un instant. La rue est vide. Les parasols et les chaises des terrasses de café sont renversés. Je tends l’oreille. Une personne court, tout près. Ses chaussures claquent sur le sol.

Soudain un coup de feu résonne. Des cris, aussi. Il y a donc plusieurs personnes. J’hésite. J’ai très envie de retourner sur mes pas pour voir ce qui se passe. Mais finalement, je choisis la prudence. Je repars. Mes pieds se dirigent vers la place de Lenche. J’avance doucement vers la Montée des Accoules.

Au loin, j’entends encore des cris et, toutes les deux minutes environ, un coup de feu. Et puis, tout à coup, le silence tombe. Et deux personnes débarquent sur la place.

– Éléa, cours !

– Lison ?

En effet, c’est mon amie qui court comme une folle, suivie par un garçon avec une casquette rouge.

Après un moment d’hésitation, je fonce vers les marches.

Je n’ai jamais été très forte en course, Lison me dépasse donc facilement.

– Par ici !

Elle s’engouffre dans une ruelle et s’arrête devant une porte. D’une main fébrile, elle sort de sa poche un trousseau de clés. La porte s’ouvre. Elle me fait signe d’entrer, avant de pénétrer elle aussi dans l’immeuble.

Pendant quelques minutes, nous attendons, tremblantes, dans le hall sombre.

Enfin, un cri de rage retentit, signe que notre poursuivant laisse tomber.

– Faites gaffe à vous, les gamines ! Vous êtes sur la liste noire des Casquettes rouges !

Nous soupirons de soulagement.

Cette fois-ci, je men suis sortie. Mais est-ce que je survivrai ?

Je n’en sais rien, mais au moins je ne suis plus seule.

Liv

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2 Juillet, 10h 30
Après avoir marché plusieurs heures en quête d’un quelconque signe de vie, je m’assois sur un des bancs du vieux port, en attendant de repartir en ville. La mer est est plutôt agitée, et la chaleur pesante. Je tombe de sommeil mais, entendant l’éclat de vitres brisée je me redresses brusquement. De l’autre côté du port j’aperçois alors un groupe de jeunes arborant des casquettes rouges, vandalisant les magasins des environs. Ils me voient, m’interpellent et commencent à courir dans ma direction, me prenant au dépourvu. Je me lève alors brusquement et cours dans la direction opposée, vers l’hôtel de ville. Remontant la rue à toute vitesse, j’arrive sur un carrefour, où je me retourne pour jeter un œil à mes poursuivants, qui apparaissent brusquement au coin de la rue. Pris de panique, je tourne à droite et arrive devant un grand bâtiment dont la porte est grande ouverte. Je me précipite à l’intérieur , apparemment c’était une prison. En courant dans les couloirs, j’aperçois du coin de l’œil les corps sans vie des anciens prisonniers. Mes poursuivants se rapprochent, je braque dans une pièce et bloque la porte derrière moi. Je les entends essayer de la forcer. La fenêtre est ouverte, un camion en contrebas. Je suis au premier étage, c’est jouable. Je saute, et atterris sur le véhicule. Je descends et m’éloigne, ne pensant qu’à quitter la ville.

Ivan

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U4. Julie.

22, juillet 10h30

Je sors de chez moi et comme à mon habitude, je m’assis sur le banc en face du ferry boat. La mer est déchainée, cela lui donne un côté rebelle. Tout semble désert et chaotique, par terre, je vois un cadavre par ici et un autre par là. Tout à coup, il me semble entendre des cris de terreur. Je me dirige vers ses bruits qui viennent de derrière l’hôtel de ville. Je remarque que c’est les patrouilleurs alias les écorchés. Ils sont en train de capturer une fille. Elle ne doit pas avoir plus de 16 ans. J’ai peur qu’ils me trouvent. Heureusement, ils repartent avec leur nouvelle trouvaille. Je pense qu’il faut que je les suive. Cette jeune fille n’a rien fait. Au bout de quelques minutes, je reconnais la place de l’Anche. J’ai tellement faim, je regarde dans un snack, il ne reste même pas une rondelle de tomate. Tout a été dévalisé. Je sors du fast-food pour suivre les écorchés mais plus aucunes traces. Ils se sont comme volatilisés. Je continue quand même jusqu’à la rue des Mouettes. Epuisée, je me repose sur un banc.

– Hé toi !!! crie un écorché

Je me retourne et voit un patrouilleur courir dans ma direction. Je prends mon élan et je cours à toute vitesse bien décidé à les semer. En slalomant entre cinq ou six voitures, le patrouilleur perd ma trace. Je vois une armurerie un peu plus loin. Je rentre pour trouver une arme. Génial, je trouve un couteau. En sortant quelqu’un m’assomme et je perds connaissance. A mon réveil, je suis seule dans une cellule. Des tas de questions se bousculent dans ma tête : « Où suis-je ?», « Que va-t-il m’arriver ? », « Où sont les autres prisonniers ? » « Vais-je mourir ? ».

Sarah

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22/07, 10 h 30

J’arrive sur le Vieux Port, fatigué d’avoir couru toute la nuit pour trouver quelqu’un, apparemment en vain avec mon chien Tiramisu.
J’aperçois une douzaine de personnes se dirigeant vers moi, ils ont tous un chapeau violet sur la tête, je m’enfuis vers la place de Lenche. Là je trébuche, la patrouille se rapproche, je me relève mais il est trop tard, Tiramisu arrive pour me sauvé il saute sur le premier venu, la personne sort un couteau et tue Tiramisu. Je m’effondre, je ne sais pas si c’est à cause de la mort de Tiramisu ou le choc de la matraque derrière la tête, quand je me réveille je suis dans un commissariat, pourquoi m’ont-ils enfermé là? Me pensent-ils dangereux ? De peu, j’arrive à enfoncer la porte, des tonnes de policiers morts gisent sur le sol, je récupère des armes: pistolets, matraque et couteau.

Dans mes souvenirs il y a pas loin un magasin de bouffe chinoise. Je manger, puis je m’endors.
Cette fois je m’en suis sorti mais est-ce-que je survivrai ?

Dimitri

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Les deux nouvelles suivantes, de Milo et Félix, proposent un croisement de personnages, comme dans nos romans U4 :
 

22 JUILLET, 10h30

Je suis chez moi quand me vient l’idée d’allé dehors. Sortir après cette semaine de chao et de solitude dans ma chambre… Par précaution je prends le flingue dans le tiroir du bureau, je sais que papa le cache ici, enfin.. cachai… Je sors. Dehors, un léger vent et un ciel parsemé de nuage. Je passe par la plaine, avance droit dans une rue puis descend les reformés, puis la cannebière. J’arrive au vieux port, j’hésite de quel côté allez. Je pars sur ma droite. En avançant j’aperçois une silhouette descendant  sur la rive. Je sers le flingue dans ma poche, mais… ma main tremble! Arriverai-je à tirer? Je ne sais pas et je chasse cette pensé. Je continue d’avancer quand… J’arrive face à un banc où est assise…:

-Louise?!

-Arthur?!

22 juillet, 11h30

Cela fait déjà presque une heure qu’on parle assis sur le banc quand la porte de l’hôtel de ville s’ouvre! Je me tourne et aperçois un garçon lourdement armé. Il s’approche et nous braque! Il nous fouille et me prend mes armes! Merde! J’aurais du être attentif! tac tac tac tac ! Nous nous tournons tous les trois et voyons le gang « vandale crew »! Un regard vers louise et cet inconnu suffit pour me faire comprendre qu’il faut fuir. Je cours le plus vite possible! Un instant je crois voir la mort m’ouvrir les bras. On tourne puis retourne. Un bâtiment me paraît idéal. Je leur fais signe de me suivre. On déboule dans le hall.

22 juillet, 21h30

Il est 21h30. Je laisse mes nouveaux compagnons et vais dans ma chambre improvisé. Je m’allonge et ferme les yeux. Je tente de m’endormir après cet journée riche en émotion, mais une pensée me hante… Cet fois-ci je m’en sort vivant mais… cet chance continuera-t-elle?

Milo
 
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22 juillet, 10h30

Ce matin je me suis réveillé tot, je décide de sortir mais pas tout seul.

Mon téléphone fonctionne et j’arrive a joindre plus de la moitié de mes contacts.

Je leur donne rendez vous sur le vieux port dans deux heures mais d’abord je vais sonner cher garance, Nael, Bruno et deux autres amis à moi qui habitent dans ma rue. A 6, on se dirige vite vers le vieux port car là bas se trouve un magasin d’armes, sur la route nous trouvons des affiches avec marquer en grand « vandal crew ».

Sur la cannebière il y a beaucoup de cadavres, nous arrivons rapidement au magasin.

Il c’est déjà fait visiter, surement par ce vandal crew mais il reste assez d’armes pour nous. Je dis a Bruno ; « essaye de prendre beaucoup de munitions et moi je prend les flingues avec les autres, au vieux port on sera une trentaine il en faudra pour tout le monde. On fourre ce qu’on a volé dans des sacs et nous allons sous l’ombrière là ou se trouve notre lieu de rendez vous .

Sur la route nous n’avons vu personne mais je crois avoir vu une ou deux tetes se cacher derrière des fenetres.

A 13h, nous sommes 34 et il y a beaucoup de mes amis, nous sommes décidés a aller au fort St Jean, c’est un endroit ou nous pourrons nous cacher et nous defendre d’en haut en plaçant des gens sur la passerelle et les coursives.

Quand on arrive au ferry boat, quelqu’un crie ; « ATTENTION UN AUTRE GROUPE » on s’arrete tous d’un coup et on regarde en face de nous, je vois une vingtaine d’ados avec des t-shirts noirs et jaunes : « c’est donc eux l’autre groupe du quartier » me di-je dans ma tete . Il n’y a presque aucunes filles dans leur groupe et ils ont l’air bien armés .

Personne ne bouge dans les deux équipes mais au bout d’un moment un des leur crie ; « Poir aller de ce coté il faudra se battre contre nous, mais je propose que nous enlevions toutes armes (couteaux ou pistolets) et de faire ça à mains nues ».

Notre groupe accepte la proposition ce qui nous soulagent tous, il n’y aura pas de morts.

Je crie ; « 1, 2, 3 » et nous nous lançons les uns sur les autres, notre première bataille de gang est lancée, les armes tombent les unes après les autres sur le sol dans un tintement strident pour les couteaux. Je cours vers un garçon plus grand que moi et lui envoi un coup de poing dans la bouche, avant qu’il n’est le temps de reprendre ces esprits je passe a quelqu’un d’autre. Je regarde un peu autour de moi, tout a l’air de bien se passer, deux de mes amis sont a terre mais ils n’ont pas l’air d’etre trop mal en point, je vois déjà des membres du camp adverse partir et d’autre se faisant frapper a terre. Je suis aux prises avec deux gars mais je suis fatigué et j’ai mal, je me suis prit un coup douloureux a la cuisse, je met un coup de boule mais je vacille et m’évanoui .

Je me reveille avec du sang sur la bouche, je suis allongé par terre. Des gens autour de moi aident les blessés et crient victoire, on me demande si sa va je répond que oui mais dit gravement : « je m’en suis sortit aujourd’hui mais j’ai peur que vivre dans ce monde soit très dur ».

Félix

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22 JUILLET 10H30

Bonjour je m’appelle Ash, j’ai 16 ans. Je suis un malade mental. Je suis le dernier survivant de mon hôpital psychiatrique, moi et les autres malades on était casés dans un bâtiment à coté du vieux port après la catastrophe U4, les gens pas comme nous avaient peur de nous c’est pour ça qu’ils nous on mis ici. Mon problème est que je suis d’une extrême violence et je fais des crises de colère sans savoir pourquoi. Je pense des fois à ma maladie, j’en suis conscient…

Il n’y a presque plus rien à manger et je ne compte pas moisir ici éternellement. Le problème c’est que la porte est fermée, et la porte du bureau ou il y a la clé est fermée. Il fait froid et ça pue l’hôpital, mais les rats sont là, deux passent devant moi, ses rats m’énervent, j’en attrape un et l’écrase jusqu’a ce qu’il n’en reste plus rien ! Je me dirige vers le bureau de la direction, la porte est fermée, je recule et je l’enfonce ,elle ce casse avec un grand fracas . Je me dirige vers le bureau puis j’ouvre les tiroirs, je trouve la clé, à côté des clés… un flingue. Un flingue, ces fils de pute avaient un flingue ! Si je pouvais je les aurais tous butés. Ils avaient peur de nous…

Je prends le flingue et je tire sur le mur ; je ressens la colère la rage en moi. Je prends la clé je monte je fais mon sac je prends de la bouffe, fringues et lampe torche, puis je pars en direction de la porte, j’insère la clé, le click de la serrure me fait du bien.Je prends une grand inspiration et j’ouvre la porte .Le soleil me fait mal au yeux une odeur de putréfaction mélangée à la mer m’écoeure, je tourne ma tête à gauche et à droite je longe le vieux port, un homme débarque devant moi, il s’approche de moi et me saute dessus, il me plante un couteau dans le ventre, je hurle, et je sors mon flingue et j’appuie sur la détente, un bruit sourd me fait mal au oreille, il s’écroule devant moi, il est mort.

Un gout d’amertume me monte à la gorge et tout à coup une douleur me prend, c’est ma blessure, je sors de mon sac un foulard et je l’enroule autour de mon ventre; je fais une petit pause.

Quelques minutes plus tard je reprends la marche pour me diriger vers l’hôtel de ville, je trouverai peut être une voiture.

Il faut que je quitte Marseille, je dois retrouver ma meilleure amie, elle a le même âge que moi, elle est la seule qui arrive à contrôler mes crises de colère, elle a déménagé un mois avant la catastrophe U4 .

Quelques minutes plus tard j’arrive à l’hôtel de ville, il n’y a personne. Il est grand beau, la brise marine me fait du bien, je pénétre à l’intérieur… il y a plein de corps,  surtout des militaires, ils sont morts par U4. C’est sûr ils devaient protéger l’hôtel de ville. J’en profite pour prendre 1 fusil d’assaut, 4 pistolets et 2 couteaux. Je sors de l’hôtel de ville et il n’y avait pas de voitures à l’entrée.

En regardant autour de moi je vois des personnes, ils m’ont vu !  Je sors mes flingues et je les mets en joue, je leur dis de ne pas bouger, puis je les fouille, il avait un flingue et de la nourriture et des habits.Quelques secondes plus tard j’entends des pas, des hommes armés, je pourrais les tuer mais ils sont trop nombreux, tout à coup les deux que je tenais en joue s’enfuient je fais de même, je les suis ,les autres nous tirent dessus nous tournons dans une rue et nous allons nous réfugier dans une maison, le nom de la maison :la maisons diamantée. Nos poursuivants continuent dans la rue, nous allons nous reposer dans des chambres abandonnées .Je ferme les yeux et je pense à mon amie, il faut que je la retrouve, il faut que je parte bientôt.

Adam

 
 
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22 juillet, 10h30

Les flammes se propagent à cause du vent, l’eau du Vieux-Port qui frappe les bateaux.

Ici, c’est le chaos : des gens se battent à côté de la Grande Roue, volent, rackettent, tuent. Deux personnes courent vers moi (je cours).

Les cloches d’une église sonnent, il est 11h.

À côté de cette église, je vois des magasins : pizzeria, pharmacie, etc., volés, pillés, détruits.

Il se passe la même chose à la Place de Lenche. Malheureusement, en les regardant, je n’ai pas fait attention au trottoir et je suis tombé.

Mes poursuivants m’ont pris en otage. Je le sais car ils m’ont mis un sac sur la tête et m’ont emmené dans un endroit. Je semais les croquettes que Tedi adore car il était resté endormi à la place de Lenche. Apparemment, il les aurait suivies, arrivé devant mes poursuivants, il les mordit aux fesses et ils se sont enfuis et j’étais sain et sauf. Un autre chien lèche la gâchette d’un pistolet et tire sur Tedi, ensuite je pars et je le laisse là-bas.

Cette fois j’ai eu de la chance mais en aurais-je autant plus tard ?

Gaëtan

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  22 Juillet 10H30

 J’étais sur ce banc depuis hier, et Je suis mort de faim. Snow me lèche la main , affamé lui aussi. Au loin, j’aperçois des gens. Je reste sonné sur le coup. Des survivants ! Ils me font des signes, et ,tout en approchant, ils deviennent menaçants et coursent vers moi ! Et tout d’un coup, un coup de feu. Snow aboie. Et là, je cours à mon tour. Ou m’abriter ? Vite ! Je me précipite vers la Mairie. À l’entrée, un policier, mort , je prend son arme et tire sur le jeune en tête  de groupe, il s’écroule et les autres s’arrêtes stupéfaits. Ca me laisse le temps de monter me réfugier à l’étage. Là, des corps gisent. Dans le bureau je trouve des montagnes de papiers, les pillards sont en trains de monter. Que vais-je faire ? Je panique, Je prend le semi-automatique, mon père m’a appris à les utiliser( il était armurier ). Je tire, 4 fois. Apres cette tuerie, je m’effondre en pleurs. Étonné de moi, choqué de mes actes. J’ai tué 5 personnes !

 Je vais à la fenêtre, je regarde Marseille. Cette fois je m’en suis sorti, mais je ne sais pas si je survivrai.

Maceo

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