D’abord, conseillée par un ami dès qu’on a su que l’auteur était en dédicaces à Saint-Malo, je suis allée me procurer (et fait dédicacer, en baragouinant fièrement à l’écrivain quelques mots d’anglais) Et que le vaste monde poursuive sa course folle, de Colum Mac Cann.

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Et c’est bel et bien magistral. De ces romans dont on n’a envie de rien dire, juste qu’il faut les lire… De plus cela raconte l’époque de ma naissance, et toute ma génération a connu au cours de sa vie cette course folle d’un vaste monde vers un autre monde tout aussi vaste mais changé. La dernière page est encore plus que les autres sur le fil, et à la fin de cette lecture on se sent autant funambule que Philippe Petit, qui relia par les airs les 2 tours du WTC (ces deux tours comme deux mondes), un jour d’aout 1974, et qui resta longuement sur son fil, le quittant visiblement à regret (mais ce n’est qu’un motif, il ne s’agit pas de son histoire).

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Juste avant j’ai lu Meursault contre-enquête, de Kamel Daoud.

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L’idée de donner corps et vie (et surtout nom) à l’Arabe de L’étranger est excellente, mais cette réhabilitation aurait pu être très casse-gueule. Mais c’est un beau roman. Un personnage tombé du fil, qu’on s’efforce d’y faire remonter (d’ailleurs la couverture a quelque chose de similaire avec celle de Colum Mac Cann), via le récit de son frère. Mais je ne sais pas, quelque chose a freiné mon plaisir et mon intérêt, j’ignore vraiment quoi. Ce n’est peut-être que très personnel (peut-être que je n’aime que les personnages qui ne sont pas encore tombés).

Et encore juste avant c’était Dysfonctionnelle d’Axl Cendres (merci à Anaïs pour l’envoi !).

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Je connais un tout petit peu Axl et quand on connait l’auteure la lecture prend toujours une dimension supplémentaire. Là, ça a peut-être décuplé mon plaisir. J’ai adoré suivre  les pensées et les aventures de Fidèle, issue d’une famille « dysfonctionnelle ». Encore un personnage sur le fil, mais n’est-ce pas avec ces personnages-là que se font les (meilleurs) romans ? Là, je dis chapeau bas, c’est une vraie réussite littéraire, un récit où l’amour et la bienveillance l’emportent sans cesse sur ce qui aurait pu être sordide. Axl Cendres ne raconte que ce qu’elle veut bien raconter et s’arrête aux lisières de la douleur. Cela donne un roman hyper positif, drôle, émouvant, sensible et passionnant, que j’ai dévoré… et quitté à regret.

Tendez-moi encore des fils comme ceux-ci !

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