Ici, il n’y a pas de jardin, ce qui donne toute leur importance aux fenêtres.
Elles sont ouvertes le plus souvent, et l’été les volets mi-clos nous rendaient tendres à l’intérieur, enclins aux sourires et caresses, zébrés par les rayures des persiennes.
Nous sommes souvent penchés aux fenêtres que nous avons voulues larges et hautes. Le chat nous rejoint et on le caresse en regardant un bout de mer, le port à gauche, la promesse de calanques à droite. Des bruits sourds de cales venus des chantiers navals et les cris des mouettes font musique jusqu’à l’île verte, on le devine. Le chat miaule ou s’allonge sur le rebord, et les passants le photographient en poussant des soupirs d’extase.
Ici, il n’y a pas de jardin, ce qui donne toute son importance au dehors.
On sort souvent, et c’est toujours le même émerveillement que de pousser la porte de chez nous sans se trouver dans un couloir – encore dedans. On pousse la porte de chez nous et le soleil nous éblouit – on est dehors. On se promène sur le port aux pointus colorés, ou le long des plages lumineuses, ou au creux d’une calanque comme un ventre.
Ici, les amis viennent souvent boire un café après la baignade. On s’alanguit et on rit, corps délassé. On restera longtemps le soir, un plat de pâtes immense pour les enfants.
Et peut-être des poires.
florence
19 septembre 2012Merci à vous pour tout votre intérêt.
Hélène
19 septembre 2012Chère Florence, quel talent, quelle fraîcheur ! Et quelle belle image du bonheur, si simple et si parfait ! Et peut-être des poires ….C’est très beau. Merci.