Voici un petit compte rendu de mes dernières lectures.
D’abord, le jeu de mot est facile mais réel : j’ai été captivée par Captive de Margaret Atwood. Après avoir lu la dystopie La servante écarlate, j’étais curieuse de voir comment l’autrice s’en sortait dans un récit situé dans le passé, cette fois. Vraiment très bien. C’est même pour moi le pendant de La servante écarlate, on sent les mêmes révoltes et les mêmes préoccupations. L’occasion de s’en rendre compte, si on en doutait encore, qu’une bonne dystopie s’appuie toujours sur ce qui fut, ou sur ce qui est. Et puis le personnage de Grace est très attachant. J’ai juste regretté que l’autrice se soit forcée à la fin à rester fidèle à cette histoire réelle. Elle a été tentée par une piste fantastique qui eut été sans doute beaucoup mieux exploitée (et donc jouissive pour le lecteur) si elle n’avait pas été limitée par le réel. Il n’en reste pas moins un sentiment de trouble et de frisson très agréable qui fait encore, et toujours, réfléchir à la condition des femmes.

 

Après une histoire aussi sombre, j’ai eu besoin de légèreté, et quoi de mieux que de partir dans l’espace, qui plus est avec Marion Montaigne ? (bon certes, surtout avec Thomas Pesquet, mais pour moi c’est surtout le ton de Marion Montaigne qui m’a emportée !).

La force de cette BD c’est qu’elle est à la fois hyper bien documentée et pleine de dérision. On rêve, on s’informe et on rit ! Merci et bravo à l’autrice et dessinatrice.

Je termine par une petite déception, à savoir le tome 4 de l’Amie prodigieuse, que j’ai peut-être trop attendu…

L’histoire et la narration de Léna m’ont paru hélas très plates. Lila quant à elle a passablement perdu de son côté prodigieux. Si les désillusions ressemblent à la vie réelle, en tant que lectrice j’aurais aimé être davantage surprise. Même la chute finale ne m’a pas satisfaite et m’a paru un peu téléphonée. De toute façon même si cette saga fut très additctive, je n’ai retrouvé dans aucun des autres tomes la force évocatrice du premier, un véritable chef d’oeuvre d’après moi. Une rupture de style et de narration si forte que je me demande si derrière Elena Ferrante ne se cachent pas en vérité deux auteurs….

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