Tout ce qu’on vit sans le savoir…

Semaine intense à Paris. Il faisait beau. Les chocolats chauds furent délicieux, et leurs volutes ressemblaient à la voie lactée. Une très grande part d’enfance dans ce périple semi-professionnel.

Il y eut Van Gogh et Hiroshige (pinacothèque), à voir en commençant par le second, dont s’est inspiré le premier. Deux expositions superbes. 40 toiles de Van Gogh : surprise de découvrir que je n’en connaissais que très peu. Prêtés par des musées néerlandais, les tableaux du maîtres sont encore méconnus pour beaucoup.

Les cyprès ou les meules, car ce fut un véritable choc de beauté de les voir en vrai (mouvement brillant des touches de peinture), une inondation de bonheur pur. Une reproduction sur le net est trop décevante…

Vincent à Théo : « Pour ce qui est de rester dans le midi, même si c’est plus cher – Voyons, on aime la peinture Japonaise, on en a subi l’influence – tous les impressionnistes ont ça en commun – et on n’irait pas au Japon c. à d. ce qui est l’équivalent du Japon, le midi. – Je crois donc qu’encore après tout l’avenir de l’art nouveau est dans le midi. »

Et superbe, Hiroshige, pas moins.

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J’ai aussi beaucoup aimé ce film qui n’est pas un grand film mais n’en a pas non plus la prétention, Camille redouble.

Derrière l’idée facile voire racoleuse, de vrais moments de grâce traversent ce film. D’abord l’apaisement de voir au cinoche de vraies gueules pas du tout canons de beauté. Le charme fou des trois copines de Camille (le moment, très émouvant, où l’une d’elles leur annonce qu’elle perdra la vue ; le délire d’une autre au bord de la piscine…). La mère, ah, la mère ! Magnifique Yolande Moreau, et très, très joli moment quand Camille l’enregistre. Et le plaisir tout simple de voir s’amuser les inénarrables Jean-Pierre Léaud, Mathieu Amalric (en prof libidineux !), et Denis Podalydes. Et puis 99 luftballons, qui ne peut que projeter ma génération dans le temps en même temps que Camille. Un film pour quarantenaire ou presque ? Peut-être. Peut-être que les autres, les plus jeunes, les moins jeunes, passeront à côté, et c’est peut-être là le principal défaut de ce film. Il ne faut sans doute pas non plus s’attarder sur un éventuel message métaphysique, beaucoup trop simplet. Je crois que ce n’était pas le principal objectif de Noémie Lvovsky. Il m’a semblé qu’elle a voulu saisir des moments. Et elle y a réussi.

Et je n’ai pas boudé mon plaisir !

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2 Commentaires
  • florence
    9 octobre 2012

    Oui, c’est le moment le plus magnifique du film, je crois qu’il faut le voir rien que pour ce moment-là ! (Et par quel mystère Yolande Moreau a-t-elle réussi à créer cette quintessence de maternité ??)
    Pensées pour toi, Mymi.

  • Doinet
    9 octobre 2012

    Oui Florence, et puis quel bel instant quand Yolande Moreau parle à la toute petite abeille réfugiée dans la cuisine bien au chaud. Le genre de moment qui me fait monter les larmes, parce que maman aurait été capable de ce genre d’attentions… et qu’elle me manque plus que souvent ! Mymi