Un tableau que l’on aime, il faudrait pouvoir aller le voir en vrai quand on le désire. Lui donner rendez-vous au Louvre régulièrement. Une fois par mois, par exemple. Je me dis que si je vivais à Paris c’est ce que je ferais, mais on fantasme beaucoup la vie à Paris quand on n’y est pas.
En attendant, il n’existe aucune solution satisfaisante. On ne se consolera pas avec les reproductions du Net. Quête illusoire de chercher à approcher la peinture alors que ses véritables couleurs ici tellement fausses et ses véritables lumières ici tellement étouffées inondent un ailleurs.
On se console en zoomant sur les détails.
On ne peut que donner un rendez-vous illusoire et incertain, sans aucune promesse dans le temps, par exemple à ce jeune homme de Titien (en tout bien tout honneur, car vous êtes soit trop jeune soit trop vieux, monsieur). Pourvu qu’il ne disparaisse pas en attendant, et qu’il ne laisse pas tomber le gant.