Eh bien très bon salon que celui de Gaillac, rien à dire ou alors beaucoup, mais en bien (merci à Sarah, Betty, Sabrina et tous les autres). Sauf qu’en train de chez moi c’est très très très loin comme tout ce qui est transversal dans notre hexagone ferroviaire – patience et longueur de temps… Vos questions chers enfants, chers ados, ont été vraiment intéressantes, j’ai beaucoup apprécié, il y a même eu des mises en réseau (analyse comparée de Vanilles et Chocolats et Les copains, le soleil et Nabila : un vrai bonheur !). Et pour finir, les autres auteurs et illustrateurs jeunesse invités étaient très sympas, et intéressants, et drôles… Que demander de plus ?!

On pourrait demander en plus des bons livres. Le pire, le mieux, c’est qu’il y en avait. Pour preuve celui de sieur Scotto qu’il m’a très gentiment offert.

Commencé durant le salon puis terminé durant le train, j’ai beaucoup aimé. Ce fut une belle surprise car j’avoue ne pas avoir accroché à deux ouvrages de la même collection (Nouvelles, chez Thierry Magnier). Et j’étais un peu fébrile en débutant ma lecture car il m’eût été pénible de ne pas aimer un ouvrage de Thomas Scotto. J’ai été vite rassurée : d’emblée on plonge dans un univers loin d’être manichéen, comme le titre l’annonce, tout comme la vie, et du coup rien n’y est simple, ni simpliste. Difficile d’adresser aux adolescents toute la complexité du monde, mais TS y parvient avec grâce et sensibilité, tout en nous baladant jusqu’aux Etats-Unis. Il aime ses personnages, il leur accorde infiniment de tendresse, qui se répercute chez le lecteur bousculé ainsi par diverses émotions. Les chutes (ô combien difficiles à amener dans le genre de la nouvelle, et c’était ce qui m’avait le plus déçu dans celles que j’avais lues de cette collection), arrivent ici pile au bon moment, elles nous cueillent juste quand il faut pour être surpris, ni trop tôt ni trop tard. Et soit elles nous font sursauter, soit elles nous émeuvent, et souvent nous font réfléchir sur les causes et les conséquences de nos actes et de nos affects, toujours liés.

C’est intelligent, c’est beau, c’est du Thomas Scotto ! Bel essai bien transformé pour son entrée dans le monde de l’adolescence. J’espère qu’il ne va pas s’arrêter là 🙂

Allez pour terminer je vous révèle mes nouvelles préférées dans cet ouvrage : V comme hirondelle pour la surprise, Et Kennedy est mort pour la profondeur psychologique et l’émoi, Harold pour la tendresse, Un reste de poussière pour le questionnement ontologique, et Mi-ange mi-démon pour… le frisson d’horreur !

 

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