Entre deux romans, mon coeur balance. En ai terminé un, pour ados, il y a quinze jours voire plus (ma notion du temps est gravement altérée dans ces cas-là, car je vis avec mes personnages longtemps après le mot fin). Mes premiers lecteurs test (merci à eux, ils sont précieux) ont tous fini en larmes, et j’avoue que j’ai un peu de mal à m’en réjouir. C’est toujours un peu perturbant d’avoir commis un roman qui fait pleurer. Il y a aussi la crainte d’être tombée dans le mélo, violons qui pleurent, longs gémissements d’automne, facilités de ce long hiver qui n’en finissait pas. On sait aussi qu’en soi c’était un chaos pas possible pour créer un truc où se sont mêlés vie mort amour amitié de façon aussi ténue. On a presque envie de le faire lire à Freud, mais laissons-le où il est.

D’autant que toujours le temps vient à ma rescousse. Et si j’ai envie, très envie désormais d’écrire soit une histoire hilarante, soit une histoire d’amour exaltante (presque un Harlequin, c’est vous dire, mais enfin rassurez-vous je n’irais pas jusque-là), c’est que subitement, figurez-vous que c’est l’été.

Par ici on a vite fait de sentir l’odeur des plages, des terrasses au soleil, des promenades dans les pinèdes. Enfin aller par les rues en vêtements légers, légers soi-même. Les coeurs se soulèvent et je suis certaine que tout le monde, absolument, a toutes les envies de l’univers de danser dans les rues comme dans un film de Jacques Demy. Pour ma part j’ai toujours le regret furtif de n’avoir pas de sœur jumelle à portée de pas de deux. Il faudrait qu’elle soit blonde, par surcroit (même si c’est à Catherine que je m’identifie toujours). Mais oui,  si elle existait, cette jumelle, je me lancerais, je vous assure ! (Non, ce n’est pas une façon de me défiler, tss tsss).

Les chansons de Michel Legrand ont l’air simplistes, mais elles sont pourtant toujours d’un bon sens très spinoziste.

Lorsque l’hiver s’est installé
Et que votre cœur s’est glacé
Il faut aimer
Aimer la vie, aimer les fleurs
Aimer les rires et les pleurs
Aimer le jour, aimer la nuit
Aimer le soleil et la pluie
Aimer l’hiver, aimer le vent
Aimer les villes et les champs
Aimer la mer, aimer le feu
Aimer la terre pour être heureux

Et je n’oublie pas qu’à la fin du mois de mai je suis attendue à Cherbourg, sans mon parapluie (enfin, je crois).

 

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2 Commentaires
  • florence
    15 avril 2013

    Je n’en attendais pas moins de toi, Pascale ! Laquelle de nous deux se teint en blonde ?

  • Pascale M.
    15 avril 2013

    J’ai prévenu les organisateurs de Cherbourg qu’on allait leur faire ce petit pas de deux à la fin du salon (en play back, hein, parce que je ne sais pas chanter). On a un mois et demi pour répéter, ça devrait aller. Tu fournis les fourreaux fendus à paillettes ?