En 1985, j’avais 11 ans, et j’écrivais abondamment dans mon journal intime. Vous en avez un aperçu à la fin de Nos éclats de miroir, où j’explique pourquoi j’ai décidé de m’adresser à Anne Frank (avant de m’adresser à des amies fictives appelées Eglantine ou Cerise – c’était ma période bucolique).

J’y parlais de tout, et beaucoup de mes lectures.
Aujourd’hui, j’ai choisi de partager les passages où je parle de mon bonheur à lire toutes les aventures d’Arsène Lupin. Vous devinez sans doute pourquoi : l’engouement suscité par le succès de la série Netflix avec Omar Sy ! Cela remet le héros de mes 12 ans sur le devant de la scène, ce qui est très amusant, d’autant plus que 1985, c’est pile 10 ans avant l’année durant laquelle Assane Diop, le héros de la série, découvre ces livres.
J’avais tant aimé que, je me souviens, j’avais écrit à L’Association des Amis d’Arsène Lupin pour en faire partie. J’avais reçu une jolie lettre avec une belle écriture m’expliquant que je risquerais d’être un peu déçue car tous leurs membres étaient nonagénaires ! Je dois avoir cette lettre quelque part, il faut que je la retrouve car elle était pleine d’humour (pas étonnant de la part de fans d’Arsène Lupin).

Ah, Arsène Lupin… Vivent ces héros qui plaisent à toutes les générations, et vivent les oeuvres télévisées tournant autour de ces héros, et incitant à en redécouvrir les livres. Je ne disserterai pas sur la qualité du scénario de la série ou de la mise en scène ou que sais-je, je trouve juste que l’idée est bonne et que ses conséquences sur la lecture sont bénéfiques. Comment faire la fine bouche, avec tout cela ?
Et enfin, quand j’en parlerai en classe pendant mes rencontres scolaires, je rencontrerai un écho. Jusqu’ici c’était un grand vide gêné : les gamins ne connaissaient pas du tout, et j’avais beau leur en conseiller la lecture, je voyais bien que ça passait pour un vieux truc ringard à leurs yeux. Je pourrai donc aussi leur faire lire ces extraits écrits à 11 ou 12 ans, qui montrent mon engouement. Certains du même âge vont peut-être aujourd’hui rencontrer le même, et cela fera un point commun d’intérêt entre eux et moi. Une vraie rencontre, ce que l’on espère à chaque intervention en classe.

Allez, petit voyage dans le temps. Retour en 1985, redevenu miraculeusement très actuel ! (attention : spoils + enthousiasme lyrique typiquement douzenaire, aux multiples points d’exclamation).

11 octobre 1985

30 octobre 1985

6 novembre 1985

Et oui, j’étais un peu réac à 11 ans !

La série L’île aux 30 cercueils était d’excellente qualité, et m’avait fait frissonner de peur et de bonheur, même en connaissant déjà l’histoire

4 décembre 1985

18 janvier 1986 (12 ans depuis 1 mois)

(j’aimais aussi beaucoup Gotlib !)

26 janvier 1986

Quand Monet rencontre Maurice Leblanc (ou l’inverse)

Par la suite j’avais découvert La comtesse de Cagliostro avec un délice encore supérieur

C’était aussi ma période pseudo-mystique (voir la vierge au-dessus de mon lit, pas du tout imposée par mes parents pas pratiquants). Mes réflexions sur Dieu, dans ce journal, sont assez drôles, d’ailleurs.

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