J’étais à Orgon ces deux derniers jours pour rencontrer des élèves de 5e. C’était épuisant comme toujours mais formidable par ailleurs – de par l’implication et l’enthousiasme de la prof doc et de la totalité des professeuses de français ; les élèves étaient donc également impliqués et enthousiastes. Tous et toutes avaient lu au moins un de mes romans. Beaucoup en avaient lu plusieurs, parfois même 4 ou 5 et pas parmi les plus courts. Les échanges et débats furent, sans surprise, passionnants. Au même moment, rien à voir avec ces rencontres, j’ai reçu un très beau mail d’un jeune garçon qui venait de lire *Nos éclat de miroir* et en était bouleversé. Nos adolescent·es sont belles et beaux, je peux vous l’affirmer. Leurs coeurs sont tendres et grands ouverts. Ils sont avides d’émotions et de regards singuliers sur le monde. Ils aiment lire si on valorise les livres écrits pour eux. Ils lisent beaucoup quand on les aide à aménager leur temps, et quand la bienveillance des adultes les y encourage. 
Voilà, c’était juste pendant deux jours la confirmation de notre utilité, nous les auteurs et autrices jeunesse. Ils et elles (tous ces jeunes gens) ont besoin de nous, ils et elles attendent beaucoup de nous. Il est de notre devoir de ne pas baisser les bras et de continuer notre travail dans ce silence qui est le nôtre et dans notre ascèse particulière (ce qui n’est absolument pas incompatible, bien au contraire, avec la défense pour nous-mêmes id est pour nous tous et toutes de meilleures conditions de travail, pour qu’on puisse, simplement, le poursuivre : #RapportRacine).

(Tableau de Berthe Morisot)

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